Repli surprise des prix à la production en Allemagne au mois d’août (-0,1%) ce qui aggrave la pente déflationniste sur 12 mois (-1,6%).
Les économistes anticipaient un score inverse de +0,1% et un glissement annuel de -1,5%. Le net tassement de la facture pétrole/énergie (le prix du charbon s’est également effondré) y est pour beaucoup avec un glissement annuel de -5,5%.
Hors « énergie », l’inflation serait restée stable en août et négative de -0,3% sur 12 mois. Aucune trace de « réaccélération » n’est décelable depuis le coup de bazooka monétaire de mars 2015, pas le moindre frémissement.
Mais Mario Draghi en est certain : les taux négatifs, « ça marche ».
Ce qui est troublant, c’est que les prix à la production évoluent exactement de la même façon dans les pays qui pratiquent encore des taux positifs comme l’Australie, le Canada… et ne parlons pas des Etats-Unis.
Cela aurait même tendance à être plus déflationniste dans les pays appliquant des taux très négatifs (Suisse, Danemark). Ce sont bien les matières premières et le pétrole qui gouvernent les prix à la production, mais Mario Draghi apporte cette réfutation imparable : « Si la BCE n’avait rien fait, ce serait pire ».
C’est brillant, car il est quasiment impossible d’apporter la preuve du contraire.
La BCE aurait également pu faire planter des massifs de pétunias en forme de lion au pied de sa tour. Avec ce dispositif, plus aucune girafe durant des mois, la preuve que ça marche !