Les deux évènements majeurs de cette semaine resteront très certainement l’ouragan Sandy qui a contraint Wall Street à fermer ses marchés pendant deux jours consécutifs. Une première depuis l’effondrement des deux Tours du Wall Trade Center en 2001. Les marchés européens et asiatiques étaient quelque peu orphelins sans la Bourse de New-York, marquant ainsi une certaine dépendance vis à vis des marchés nord-américains, malgré le développement de la place Londonienne. Les indices asiatiques ont évolué avec prudence en début de semaine, sans orientation bien tracée, et dans l’attente également d’une décision de la Banque Centrale du Japon. Mardi, l’institution nippone augmentait le montant de son programme d’assouplissement monétaire avec des prêts illimités aux établissements bancaires du pays pour soutenir l’activité. La légère reprise du Yen pendant une bonne partie de la semaine a pénalisé les valeurs fortement exportatrices. Panasonic a par ailleurs défrayé la chronique en publiant une perte d’environ 9 milliards de dollars et en chutant de 19.46% sur la séance de Jeudi. A la clôture aujourd’hui, l’indice Nikkei prenait sur la semaine 1.32% à 9051.22 points alors que les indices chinois s’adjugeaient chacun une très bonne performance hebdomadaire, saluant les bons chiffres de la production industrielle chinoise en hausse. Le Shanghai Composite a avancé sur 5 jours de 2.46% à 2 117.05 points tandis que le Hang Seng Index de Hong Kong a terminé en hausse de 2.63% à 22 111.33 points.
En Europe, la Grèce inquiète encore les marchés à mesure que les jours passent. Athènes doit toujours trouver un terrain d’entente avec ses créanciers (la Troïka) sur notamment les délais de paiement. Alors que le Royaume Uni semble sortir du marasme européen, l’Allemagne commence à connaitre les effets secondaires du ralentissement économique de la Zone Européenne, en témoigne le taux de chômage allemand en légère hausse. L’indice parisien CAC 40 est actuellement juste en dessous de l’équilibre: -0.02% à 3 474.67 points malgré une appréciation sur 5 jours de 1.20%. Le FTSE à Londres était lui aussi dans le vert sur la semaine : +0.87% mais en légère baisse à la mi-séance : -0.08% à 5 857.33 points. Enfin, le DAX à Francfort restait une nouvelle fois l’indice européen le plus solide avec une hausse de 1.47% sur cinq jours et une performance actuelle de 0.03% à 7 337.85 points.
Aux Etats-Unis, après le re-pricing des actions mercredi lors de la réouverture, les très bonnes statistiques macro-économiques américaines ont été saluées par les indices hier. L’économie américaine semble recouvrir depuis peu, avec le secteur de l’immobilier en tête, une confiance des consommateurs en hausse et un marché de l’emploi qui recréée à nouveau de l’emploi. Cependant, les statistiques américaines de l’emploi restent tout de même à prendre avec prudence étant donné l’approche grandissante des élections américaines le 6 Novembre 2012. Avant l’ouverture de ce vendredi et dans l’attente des chiffres américains du chômage, le Dow Jones prenait depuis la réouverture 0.96% à 13 232.62 points. Le Nasdaq était dans la même tendance : +1.07% depuis la réouverture mercredi à 3 020.06 points. Enfin, le S&P s’adjugeait la plus forte progression hebdomadaire : +1.11% à 1 427.59 points.
Forex :
L’euro perd du terrain face au dollar, affaibli par des inquiétudes au sujet de la Zone Euro. En effet, la crise de la dette grecque est au cœur des préoccupations. La semaine dernière la Grèce avait affirmé qu’elle était parvenue à un accord avec la Troïka sur de nouvelles mesures et de nouvelles réformes concernant un nouveau plan d’économie d’environ 13 milliards de d’euros en l’échange du déblocage d’une tranche d’aide de 31.2 milliards d’euros, ce qui a été démenti par deux fois par le Fonds monétaire international et la Commission européenne. L’Espagne ne semble toujours pas décidée à demander une aide financière du Mécanisme de Stabilité Européenne. En effet, le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy a déclaré Lundi qu’une demande d’aide ne serait « pas indispensable » après s’être entretenu avec son homologue italien Mario Monti, qui a également écarté une demande de sauvetage du pays. La quatrième économie de la Zone Euro ne rassure pas les investisseurs: son taux d’emprunt à 10 ans se situait Lundi autour des 5.65%, elle est en récession depuis un an et son taux de chômage ne cesse d’augmenter.
De l’autre côté de l’Atlantique, les Etats-Unis affirment leur puissance par la publication de bons chiffres : l’indice manufacturier PMI est apparu en hausse à 51.7 contre un consensus à 51.2 et un précédent à 51.3, le chiffre de la demande d’allocations chômage a été meilleur que prévu à 363 000 contre 371 000 et un précédent à 372 000. Aujourd’hui les investisseurs sont dans l’attente de la publication d’annonces très importantes, à savoir, le taux de chômage ainsi que la création d’emplois non agricoles aux Etats-Unis. Ces annonces devront faire fluctuer les cours des devises en ce début d’après-midi.
L’euro perd depuis ce début de semaine 0.44% face au billet vert, et a touché un plus bas aujourd’hui à 1.2865 dollars avec un plus haut à 1.3021 dollars mercredi. La parité fluctue dans un canal baissier depuis environ deux semaines. La monnaie unique européenne recule face à la devise nippone à 103.41 yens contre un plus haut de la semaine hier à 103.98 yens. Le dollar américain de son côté progresse face à la monnaie japonaise fluctuant dans un range haussier, clôturant pour deux fois consécutives sa séance en hausse et cote aux encablures des 80.222 yens. La livre britannique gagnait du terrain face à la monnaie unique et s’échange aux alentours des 80.07 pence pour un euro, la parité ayant clôturé dans le rouge ses deux dernières séances. La devise helvétique s’affaiblissait face à l’euro à 1.2073 franc suisse pour un euro comme face au billet vert à 0.9370 franc suisse pour un dollar.
Matières premières :
Au niveau des matières premières, le marché du pétrole est marqué par une baisse cette semaine, principalement due à la catastrophe naturelle qui a touché les Etats-Unis à savoir l’ouragan Sandy. La cote Est s’est totalement arrêtée de fonctionner en ce début de semaine pendant deux jours consécutifs et les raffineries étaient fermées. Cependant, les craintes se sont rapidement estompées après le passage de l’ouragan car aucun dégât n’a été causé sur les raffineries notamment.
Ainsi, sur la semaine, le WTI américain a affiché une légère hausse après une semaine précédente de forte baisse du fait des spéculations sur les retombés de l’ouragan. Après son passage, les investisseurs ont été rassurés, ce qui explique la légère hausse de 0.07% sur la semaine pour le WTI, également soutenue par une baisse des stocks de pétrole avec un inventaire à -2 millions pour le mois d’octobre contre 5.9 millions le mois précédent. Aussi, les chiffres macroéconomiques ont confirmé la reprise économique des Etats-Unis plus particulièrement du côté de l’activité manufacturière et de l’emploi. L'activité manufacturière s’est accélérée aux Etats-Unis sur le mois d’octobre en ressortant à 51.7, en hausse de 0.2 par rapport au mois précédent. Du côté de l’emploi, les entreprises américaines ont créé davantage d'emplois que prévu en octobre (158 000 nouveaux emplois) et les inscriptions hebdomadaires au chômage sont descendues à 363 000 allocations chômage contre 372 000 le mois précédent. Le Brent subit toujours des problèmes de production en Mer du Nord, et abandonne 1.73% sur la semaine.
Du coté des métaux précieux, l’or affiche une variation quasi-nulle sur la semaine de +0.08%, se maintenant dans un trend stable. Les investisseurs spéculent sur une potentielle action des banques centrales pour stimuler la croissance et restent attentistes aux résultats des élections américaines qui se dérouleront la semaine prochaine en date du 6 novembre. Même observation du côté de l’argent qui affiche également une variation quasi nulle de +0.03%. Du côté des matières premières agricoles, le maïs se maintient dans un trend haussier et affiche une hausse de 0.94% sur la semaine. Le blé subit une pression sur ses stocks et affiche une baisse de 0.77% sur la semaine. Les stocks mondiaux de céréales en fin de campagne 2012-2013 seront au plus bas depuis cinq ans et les quantités de blé commercialisées sur les marchés internationaux seront en repli de 13 millions de tonnes, à 132 millions de tonnes, principalement en raison d’une réduction des importations de l’Union européenne pour l’alimentation animale. L’Union subit en effet la faible disponibilité en provenance des pays de la mer Noire.