L’essentiel des informations de ce lundi a déjà été diffusé. Et pour cause, la salve de publications chinoises dévoilée ce matin aura particulièrement marqué les premiers échanges européens. Le PIB chinois pour le troisième trimestre, particulièrement attendu, aura finalement progressé de +1,8% en rythme trimestriel et de +6,9% en rythme annuel. Le consensus Bloomberg tablait respectivement sur des progressions de +1,7% et de +6,8%. Malgré tout, ces résultats marquent un ralentissement par rapport aux deux précédents trimestres (+7,0% en rythme annuel). Le propos se veut donc négatif, à première vue. Et ce, alors que la production industrielle pour le mois d’août est en recul à 5,7% contre un précédent de +6,1%. Décryptage.
Deux attentes globalement équivalentes
Ces derniers jours, nous avons insisté sur l’importance de considérer les publications des grands acteurs économiques, au niveau mondial, de deux manières. Le premier biais est de considérer jusqu’à la mi-novembre au moins, les mauvaises publications comme des données positives. Et pour cause, toute information majeure et inquiétante, a tendance à encourager les opérateurs boursiers à tabler sur de nouvelles mesures ultra-accommodantes en provenance des banques centrales mondiales. Et notamment dans le cas chinois, au travers d’une certaine BPoC qui manque néanmoins de marges de manœuvre pour relancer la croissance et l’inflation via sa politique monétaire.
Le deuxième axe important, largement traité en séances quotidiennes, étant de se méfier de la volatilité ambiante. Et c’est précisément le sujet ce matin. Car si dans un premier temps la préouverture des places européennes aura clairement été négative, ces mêmes indices enregistrent une violente poussée haussière depuis 9h00, sous fond d’espoirs monétaires, comme évoqué la semaine dernière. Concernant l’indice allemand, le DAX30, nous chercherons notamment à travailler au travers d’un point de confluence fixé sur les 10 100 points. Demain, nous serons globalement dans la même attente, mais cette fois-ci envers la Fed.
Et pour cause, Janet Yellen prendra la parole à partir de 17h00. Le propos sera sensiblement la même que celui évoqué ces derniers matins : tout maintien des acquis monétaires (statu quo pour les taux US) sera perçu comme un levier haussier pour les indices occidentaux. Naturellement, Yellen n’annoncera pas de manière explicite une telle action, mais quelques propos « inquiétants » quant à la bonne tenue de l’économie américaine pourraient à nouveau laisser présager que la Fed est incapable de valider un relèvement d’ici la fin de l’année, laissant la porte grande ouverte pour un statu quo d’au moins six mois supplémentaires.