EUR/USD : Les grands axes du jour
Les récents propos de Jacques Delors autour de la sortie « conseillée » de la Grande-Bretagne de la zone euro ont continué d’alimenter la rumeur de ces derniers jours autour d’un potentiel « Brexit ». Hier, les dirigeants de l’Union européenne ont affirmé à différentes reprises leur volonté de voir la Grande-Bretagne rester au sein de l’UE dont le Premier ministre irlandais Enda Kenny : « La Grande-Bretagne est une part essentielle de l’UE » ou encore le Président du Conseil européen Herman Von Rompuy « La Grande-Bretagne a une grande valeur et est un membre très important de l’UE ». Ces déclarations, censées détruire la rumeur d’un possible « Brexit », ont passablement conforté les investisseurs quant à la stabilité de la zone euro. Une réouverture des traités permettant de négocier « un nouvel accord » souhaité par David Cameron a également été rejeté par les différents acteurs de la scène politique européenne.
Autre annonce importante de la journée, le FMI recommande au Portugal de durcir encore la cure d’austérité que connait le pays. Le Fonds a en effet conseillé au pays de réduire une nouvelle fois le nombre de ses fonctionnaires tout en baissant leurs salaires et leurs retraites afin d’économiser 4 milliards d’euros supplémentaires en deux ans via la « réforme de l’Etat » annoncée en octobre 2012 par le Premier ministre de centre-droit, Pedro Passos Coelho. Le Fonds conseille à M. Passos Coelho de réduire de 20% le nombre des 700.000 fonctionnaires du pays pour une premier baisse des dépenses avoisinant les 2,7 milliards d’euros et une diminution de 7% de leurs salaires pour une autre économie de 760 millions d’euros. Selon le Premier ministre, ces mesures ne seront appliquées qu’à l’issue d’u grand débat national. En mai 2011, le FMI et l’Union européenne avaient accordé au Portugal un plan d’aide de 78 milliards d’euros pour trois ans.
Nous l’évoquions dans nos analyses lors du faux suspense du fiscal cliff US, ce dossier aux potentielles conséquences mondiales a eu un impact direct sur les PME américaines. En effet, près d’un quart des dirigeants de ces PME ont repoussé au moins un investissement ou une embauche fin 2012 à cause de la peur suscitée par le fiscal cliff. Vistage International a publié hier les résultats de son enquête Outre-Atlantique. La menace avancée lors des débats au Congrès de possibles hausses d’impôts et de baisses des dépenses publiques à hauteur de 600 milliards d’euros a été un frein non négligeable durant cette période pour l’économie américaine. Plus inquiétant, selon cette même enquête, plus de 10% des chefs d’entreprises américains envisageant de licencier prochainement au moins un de leurs salariés. De plus, 20% des sondés ont annoncé qu’ils réduiront leurs dépenses en 2013, c’est un niveau sans précédent depuis mi-2009 et ils n’étaient que 15% à la même période de 2011. Enfin, l’indice de confiance des entrepreneurs de Vistage était à un niveau relativement stable fin 2011 à 98,8. Cet indice a atteint 89,0 au troisième trimestre 2012 et 87,0 au quatrième trimestre 2012, en baisse constante.
Eléments contextuels du jour
Stabilisation économique de l’UE en 2013 ?
Les trois grands instituts de conjoncture européens que sont l’Insee (France), l’IFO (Allemagne), l’Istat (Italie) ont annoncé hier après-midi que la zone euro devrait stabiliser son économie à la mi-2013 grâce à un PIB de +0,2% au deuxième trimestre 2013 après une anticipation de recul de 0,4% du PIB lors du premier trimestre.
S&P confirme
S&P semble en effet confirmer cette précédente information. Hier, l’agence de notation a annoncé que l’UE pourrait « commencer à sortir de la crise des dettes souveraines en 2013. Cette année pourrait effectivement être décisive pour déterminer si la zone euro peut émerger de ses problèmes liés aux dettes souveraines ». Moritz Kraemer, analyste crédit cher S&P a néanmoins nuancé ces propos en précisant que les Etats membres devraient tout de même « poursuivre le rééquilibrage leurs économies, à la fois en stabilisant structurellement les dettes publiques et en réduisant davantage les déficits extérieurs ».
Le point technique du jour
Le point technique du jour se focalisera sur la parité EUR/USD.
Niveau actuel
Le niveau actuel d’EUR/USD au moment de la rédaction de cette analyse est à 1.3072 (+0,04%).
Applications CFD/Options Binaires
Via un CFD indexé à EUR/USD, la méthode présentée ci-dessous nous indiquait entre autres plusieurs signaux permettant un gain total de 95 pips sur EUR/USD en deux séances, le dernier signal est toujours exploitable. D’autres opportunités étaient facilement détectables pour un trading sur CFD et/ou sur Options Binaires (voir graphique).
Une analyse accessible au plus grand nombre pour la détection des mouvements du sous-jacent peut reposer sur deux Moyennes Mobiles Exponentielles et sur un RSI (5) (voir graphique). Cette technique particulièrement simpliste ne doit pas être utilisée si une publication majeure doit être révélée sous une heure et n’est recommandée que dans les heures d’ouverture et de bonne volatilité du sous-jacent. Quand les deux Moyennes Mobiles Exponentielles constituent un empilement haussier et que l’oscillateur franchit le cap des 60, un signal de poursuite haussière est donné. A l’inverse, quand les deux Moyennes Mobiles Exponentielles constituent un empilement baissier et que le RSI (5) casse le cap des 40, une baisse est attendue. Les points de sorties peuvent être indiqués par le changement de tendance des Moyennes Mobiles.
Supports / Résistances
Le point pivot du sous-jacent est à 1.3090.
Un niveau d’achat réaliste peut être établi au-dessus de 1.3090 avec des cibles à 1.3140, puis à 1.3170 par extension.
Sous le seuil des 1.3090, les cibles envisageables à la vente sont à 1.3030, puis à 1.2990 par extension. Nous évoluons actuellement dans ce scénario.
XTB France
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