Vendredi, les marchés ont pris connaissance des chiffres de l'emploi US de février.
Si le taux de chômage est ressorti stable à 4,9%, les créations de postes sont meilleures que prévu : 242 000 alors qu'on en attendait 195 000. Nous avons également eu des chiffres révisés à la hausse pour les mois précédents : 172 000 créations de postes en janvier contre 151 000 en première lecture et, pour décembre, une révision portée à 271 000 contre 262 000 en lecture initiale.
Comme je vous le disais, la bonne tenue de l'emploi fait désormais craindre une hausse des taux ce mois-ci.
Aujourd'hui, pas de nouvelle statistique à Wall Street. On espère une séance relativement calme, même si l'Europe commence à consolider à mi-séance.
En Chine, depuis ce week-end et jusqu'à la mi-mars, se tient le Congrès National du Peuple. C'est le plus haut organe de pouvoir d'Etat en Chine. Il se réunit chaque année et approuve les nouvelles grandes lignes politiques, les lois, le budget, et les principaux changements de personnel.
Le Premier ministre chinois table sur une croissance annuelle solide, comprise entre 6,5% et 7% d’ici 2020. Pour ce qui est de l'inflation, Li Keqiang anticipe une hausse des prix à la consommation d'environ 3% en 2016.
Ces premières déclarations enrobées de langue de bois et sans réelle surprise, n'ont suscité que peu de réactions sur les marchés.
Le marché attend plutôt la BCE, cette semaine, pour se réjouir.
Au niveau corporate, l’Allemand BASF (DE:BASFN) est sous pression alors que des rumeurs évoquent une surenchère sur l’Américain DuPont (NYSE:DD) (alors que le géant US avait accepté un rapprochement avec son homologue Dow Chemical en décembre dernier).
Dans l’hexagone, EDF (PA:EDF) débute la semaine en forte baisse après la démission surprise de son directeur financier qui, selon la presse, était en désaccord sur le calendrier des constructions de centrales nucléaires en Grande-Bretagne.
Bref, rien de très palpitant en ce lundi. C’est l’occasion de se poser et de regarder le cadrage de long terme sur les indices. Et puis, n’oublions pas que les marchés ne bougeront sans doute pas franchement avant la BCE.