Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Alors que les spéculations sur la date de la prochaine baisse des taux d’intérêt de la BCE se poursuivent, le CAC 40 cale. L’optimisme a laissé place à la préoccupation après la publication de statistiques inquiétantes en Allemagne…
De manière concomitante à mon intervention dans l’émission Trade ou pas Trade du 16 mai (sachant que j’y ai à nouveau participé hier), j’écrivais mon dernier article sur le CAC 40.
A la fin de celui-ci, je posais l’éventualité d’un double top en formation dans la zone des 8 250 points. Voici ce que j’indiquais :
« Je me demande en ce jeudi si la zone bleutée [zone des plus-hauts annuels de l’indice] ne pourrait au final contenir immédiatement les acheteurs.
Avec, le cas échéant, un double sommet dans les règles de l’art… Peut-être un peu prématuré en cette mi-mai, mais à garder en tête me concernant… »
Depuis, la faiblesse relative alors mise en lumière s’est poursuivie.
CAC 40 : un coup de mou passager ?
Evidemment, sur notre indice, il convient de pondérer la chose avec les détachements de dividendes.
Les faits sont là, même si une lecture plus affinée avec la situation du CAC GR (qui retraite/inclut les détachements de coupons) ou du Dax allemand, relativise un peu cette sous-performance.
Hier par exemple, l’inflation supérieure aux attentes en Allemagne a ravivé les craintes des opérateurs.
Plus précisément, après la réunion de la BCE à l’issue de laquelle une baisse de taux ne semble plus faire débat, quid du calendrier ?
En d’autres termes, d’autres baisses suivront-elles effectivement avant l’automne ?
A voir la bonne tenue des dernières statistiques d’activité en zone euro (PMI manufacturier notamment), ainsi que les derniers discours des politiques et autres membres de la BCE, tabler sur d’autres détentes dès cet été ne semble pas faire consensus.
En ce sens, si d’un côté, François Villeroy de Galhau (gouverneur de la Banque de France) se range dans le camp des dovish, Philip Lane (économiste en chef de la BCE), lui, ne semble pas être de cet avis.
Plus largement, au-delà de l’Europe, les chiffres de l’inflation américaine (PCE) à suivre demain seront d’importance.
Pour compléter mon article d’avant-hier quant au présage d’Hindenburg, le CAC 40 retombe ce matin dans la zone de support horizontal des 7 900 points.
Comme on le constate sur le graphique journalier de l’indice ci-dessous, il s’agit de la ligne de cou de la structure en double sommet évoquée il y a quinze jours.
Si un sursaut technique me semble possible d’ici demain (14h30 ?), pour autant, le risque d’une cassure des 7 900 points est posé.
Avec, le cas échéant, la zone cible des 7 600 points qui serait alors en ligne de mire par report d’amplitude (cf. flèche noire à double sens ci-dessus).
En mode sell in may and go away donc…