Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Les indices boursiers viennent de vivre une semaine assez singulière.
Quelques éléments perturbateurs auraient éventuellement pu avoir un impact sur les indices, mais rassurons-nous, durant cette semaine qui précédait la fameuse journée des « 4 sorcières » (le jour où, chaque trimestre, les institutionnels « roulent » leurs positions sur nombre de dérivés, notamment sur les produits de taux), aujourd’hui, tout s’est bien passé.
Enfin… rien de bien méchant.
Juste une petite attaque des raffineries saoudiennes, avec à la clé une explosion du prix du baril. Suivie immédiatement d’un effet inverse (implosion), grâce aux propos rassurants de dirigeants divers laissant entendre que l’offre mondiale ne serait pas impactée. On veut y croire.
Le tout accompagné d’une hausse des rendements dans bon nombre de compartiments obligataires, aussi bien aux US qu’en Europe (Bund, OAT, BTP…).
La FED à la manoeuvre sur le marché interbancaire
Et, pour finir, ces derniers jours, la FED a dû injecter à trois reprises (mardi, mercredi et jeudi) plus de 200 Mds$ au total (53 + 75 + 75) sur le marché interbancaire, qui est essentiel pour assurer le financement à très court terme des entreprises et des banques. La tuyauterie menaçait d’exploser ; les liquidités de s’assécher. Les plombiers (la Fed), qui n’avaient pas prévu le coup, ont donc dû intervenir de toute urgence pour éviter que le système ne se bloque. Avec les conséquences que l’on connaît.
La dernière intervention de ce genre remonte à… 2008.
Et le CAC40 dans tout ça ? RAS. À l’ouverture ce matin, il arrive même à grappiller quelques points (une dizaine) depuis le point de vendredi dernier.
Je vais donc me contenter de faire un copier/coller des conclusions de ce précédent point hebdomadaire dont le titre résumait la position de l’analyse « CAC : Toujours haussier à court terme ».
La première était :
« Il faudra quoi qu’il en soit faire très attention […] au niveau du comportement des prix. Si le CAC40 continue à latéraliser dans la zone de résistance susmentionnée, ce sera un signe de vigueur. La preuve qu’il “respire” en préparant une relance haussière et donc un débordement de la résistance. »
C’est ce qu’il a fait et continue de faire. La résistance en question était pour mémoire le rectangle rouge horizontal. La probabilité qu’elle cède augmente d’autant, une semaine plus tard.
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La seconde était ma conclusion : « Tant que le CAC40 reste dans son dernier canal haussier et que l’arbitre n’a pas sifflé la fin de la partie, on reste positif à court terme. »
Il n’y a pas une virgule à changer. Même si la non-réaction du CAC par rapport aux événements de la semaine dernière peut sembler assez stupéfiante, c’est ainsi.