Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
yLa semaine a été apocalyptique sur les marchés. En clôturant hier soir en baisse de 12,28 % dans la journée (!), le CAC40 signe son pire repli en une journée depuis sa création, en décembre 1987.
Si, depuis une semaine, les algos ont bien tenté de sauver tous les supports intermédiaires, cela n’a duré que quelques heures, voire quelques minutes. Avant qu’ils ne cassent les uns après les autres. La volatilité a atteint son paroxysme, et le marché est donc susceptible de bouger fortement en quelques minutes seulement sous l’impact des algos.
Attention cependant aux ouvertures qui se font en hausse. Jusqu’ici, ce ne sont que des feux de paille qui se consument très rapidement.
En deux mots, je vous donne ma ligne de conduite actuelle.
1 – Depuis le point CAC du 21 février dernier (le CAC était alors à 6 040 points), les analyses hebdomadaires se suivent et se ressemblent avec un dénominateur commun : couvrez votre portefeuille (avec des outils comme le BX4) et, surtout, restez couverts. Entretemps, le CAC a perdu plus de 30%. Donc je maintiens et réitère ce conseil, qui aura au moins permis à ceux qui l’on mis en place de passer cette période sans stress et sans perte.
2 – En quelques jours à peine, le CAC a retracé 50% (!) de la hausse depuis le point bas de 2009.
A 4 300 points, le support devenu résistance
Ces 50% de retracement, couplés à un support graphique oblique (doubles segments verts ci-dessous), sont en train d’être malmenés. Pourtant, les 50% de retracement d’une vague de hausse – ou de baisse – sont souvent prétexte à une réaction du marché afin de contrer le mouvement.
Pour le moment ce n’est pas le cas.
Moralité ? Pour simplifier, sous 4 300 points, l’ancien support (rectangle vert horizontal) est devenu résistance, et il serait très dangereux de chercher à contrer le marché tant que le CAC reste sous ce niveau.
Pour le reste, on peut oublier les indicateurs techniques classiques dans ce genre de mouvement hors du commun.
Une dernière chose, pour ceux qui utilisent les paramètres de volatilité : on attendra qu’ils donnent un signal d’apaisement en retombant. Je pense notamment à des indicateurs comme l’ATR ou des mesures effectuées à l’aide des bandes de bollinger calculées sur 100 périodes.
Mais je ne développe pas le sujet ici car soit on maitrise ces outils et l’on sait comment les utiliser, soit il vaut mieux ne pas y toucher si l’on n’en n’a pas l’expérience. Toujours est-il que ce ne sera que quand la volatilité commencera à retomber que l’on aura une chance de trouver un (vrai) support.
Bon week-end à tous – ne prenez pas de risque – et restez couverts sous les 4 300 points.
C’est mon message du jour,
Gilles