Depuis le 2 mai, le FCE évolue dans une zone de congestion en triangle. Comme annoncé, il y déjà plusieurs jours, les probabilités de voir le "range" se poursuivre étaient fortes en raison des échéances importantes à venir: Référendum britannique, Scrutin espagnol, et FOMC.Mais ce qu'il faut aussi comprendre c'est que les gérants d'actions classiques manquent singulièrement d'idées et donc de convictions. Cela est particulièrement vrai des fonds de type Global Macro qui face à des zones géographiques sensément unifiées se retrouvent avec des cycles divergents. Comprendre dans quel sens la balance va pencher devient donc de plus compliqué pour les gérants classiques. Et quand les menaces sourdes pointent leur nez, rester à l'écart du marché en attendant plus de visibilité est certainement ce qu'il convient de faire.
Bien évidemment en tant que trader, et même investisseur court terme, la problématique est différente. Et il est toujours possible de s'adapter aux conditions de marché pour y intervenir avec les stratégies, les tailles et les gestion de position les plus efficientes.
La journée d'hier est particulièrement éclairante à cet égard. Des allers-retours rapides (3) puis... plus rien. Tous ceux qui vont chercher à capturer des extensions de vague sur ces marchés se voient renvoyer à leurs études et à leurs graphes. Ce marché exige de la réactivité sur des unités de temps courtes et des stratégies très précises, essentiellement contrariennes, avec une gestion de risque spécifique. Voilà déjà plusieurs jours que j'avais conseillé de s'en tenir à ce comportement.
Que faire dans ces conditions?
On ne change rien à un ensemble stratégique qui gagne tant que les conditions techniques ne sont pas modifiées.
On remarquera juste que les tendances sur les horizons de temps courts se sont singulièrement amléiorées. Mais tant que le FCE bûtera sur 4315/18, il ne faudra rien espérer de ce côté-là. La cassure, validée sur M30, dégagerait un potentiel "run" haussier d'une centaine de points. Mais sans trop d'espoir de voir le marché accélérer plus fortement d'ici la fin juin. Autrement dit, pour le moment (en attendant de nouvelles infos), même une cassure de la zone de range majeure ne devrait pas conduire à un retournement violent et à une reprise de volatilité.
Comme le faisait remarquer hier Xavier, la faiblesse de la volatilité est l'élément à suivre ces jours-ci. Il doit dicter notre conduite. Rien de sert de cou... de s'énerver, de ronchonner contre le marché, un trader adapte ses interventions à son marché et pas l'inverse (ce qui permet de dégonfler l'Ego surdimensionné de certains).
La zone comprise entre 4255 (pied du gap de clôture) et 4315/18 est une zone neutre au sein de la grande (hum!) zone de congestion. Au-dessus, le potentiel d'accélération haussière sera à jouer (même si on surveillera quand même un fake de type BOFail sur M5/15). Sous 4255, les acheteurs n'auront réussi à faire illusion que deux jours et l'on retombera dans le ventre mou de la zone avec la possibilité de voir la cassure baissière de la ligne de tendance support accélérer le mouvement (validation sous les 4228 en H2) et aller chatouiller les 4156/32.
En résumé, on travaille sur les UTs courtes avec des stratégies de contre ("Mean Reversal") et dans tous les cas, la gestion de position est ajustée à la volatilité. C'est un marché de réactivité, mais aussi et surtout de traders calmes et patients, il faut savoir faire ce qu'il faut, quand il le faut et surtout pas plus, et ne pas insister pour ne pas laisser ses émotions (euh... son ennui parfois) venir gangréner les prises de positions. Sur les marchés, l'attention doit être constamment en alerte, même sur des marchés qui (ne) dorment (jamais que d'un oeil).
Au niveau statistiques, on attendra le Zew à 11:00, l'immobilier US à 16:00 et quelques stats chinoises à surveiller.