L'échec du CAC à s'affranchir de la zone de résistance marque la poursuite de la "tension"dans une étroite zone d'équilibre. Les niveaux d'achat nous ont permis de profiter du mouvement initial.
Mais seule la cassure des 4368/71 donnera un signal clair.
Le CAC s'est arrêté à 4363. Et en tendance baissière primaire, la règle est claire, et connu de tous, on vend sous les résistances. C'est un postulat de base.
Hier j'indiquais aussi:
Un nouveau test raté de cassure de la zone 4337/4355 validerait ce scénario avec un retour à jouer sur la zone des 4270.
C'est exactement ce qui s'est passé avec un point bas à 4267.50. Force est de constater que cette période de marché doit préférentiellement être travaillée en oubliant les stratégies de trend-following (comme je le préconisais encore hier). D'ailleurs je connais quelques traders (néanmoins amis, même s'ils ne sont pas britanniques) qui commencent à s'arracher les cheveux. D'où l'intérêt évident de travailler, comme nous le faisons avec GTAS, un système global, qui s'adapte rapidement aux cycles et aux phases de marché. Dans le cas inverse, on se réjouit quelques semaines, puis on souffre quelques semaines... et les cycles de marché viennent résonner avec notre humeur et notre portefeuille de trading.
Bref, hier c'était hier, et ce qui nous intéresse est aujourd'hui, le mouvement à venir. Penchons-nous donc sur ce que le CAC voudra bien nous dire.
D'abord il convient de remarquer la force relative du CAC (pour une fois) en fin de journée/soirée par rapport à la baisse américaine. Un coup d'oeil sur l'euro suffit à l'expliquer. La hausse du dollar pèse mécaniquement sur les comptes des entreprises américaines (les investisseurs ont déjà payé pour voir) et la baisse de l'euro favorise quelques leaders européens (même si les couvertures et la diversité d'implantation géographique rendent ce phénomène moins important qu'il y a quelques années).
Au niveau agenda, on relèvera les stocks de pétrole à 16:30 et les Minutes de la Fed à 20:00. Autrement dit, Wall Street devrait donner le ton dans les prochaines heures (as usual), d'autant plus qu'à force de travailler les supports 2035 (SP500) et 17500 (DJIA), ils pourraient bien finir par craquer et donner 6/7% de baisse à suivre.
Cadrage horaire
Sur le plan technique, le refus de sortie de la zone de résistance a validé l'hypothèse d'un triangle sous résistance en données 4 heures (4H) évoquée hier. Scénario identique donc sur cet horizon de temps, et là aussi, je peux reprendre ce que j'écrivais hier (désolé, mais mon scribe est las de tapoter sur son clavier aujourd'hui).
"Une cassure baissière de la zone des 4241/57 en 4 heures serait très négative pour l'indice français."
Ce sera donc la zone à surveiller avec une clôture quotidienne sous les 4200 qui serait aussi lourde de sens. Et vu les marchés américains, on se concentrera plus sur la clôture du contrat future à 22:00, que sur celle du cash à 17:30.
Cadrage intraday
Les zones restent identiques, ou presque, ce qui est normal dans une zone d'équilibre caractérisée par des allers-retours rapides, sans directionnalité.
Pour les acheteurs, il faudra regagner la zone d'équilibre intraday (ZEI ou N1) entre 4303 et 4315. Biais clairement baissier en dessous. Cette zone fonctionne parfaitement et permet de réaliser des arbitrages achat/vente terriblement efficaces.
Maintenant, il ne s'agit pas de vendre tout et n'importe quoi. Sur les marchés étroits, il faut privilégier les unités de temps courtes et des stratégies précises. Et à très court terme (ce matin), un rebond n'est pas à exclure, (il faudra alors surveiller une stratégie d'entrée type %RET, tant que l'on reste sous 4315) pour aller tester N1 et piéger encore quelques traders trop pressés. Ensuite, tout dépendra du pétrôle et des délibérations de la Fed. De quoi inciter à l'humilité, non?
La journée devrait être très intéressante. La patience est donc de rigueur. Les bornes sont parfaitement identifiées. Et elles finiront bien par céder.