- Le CAC 40 a été fortement pénalisé par le décrochage de l’ensemble des valeurs bancaires hier, s’éloignant un peu plus des 4800 points. Le déclencheur fut la publication des comptes de BNP Paribas (PA:BNPP) pour le quatrième trimestre (hausse du profit net de +14,3%) qui étaient en-dessous des attentes des investisseurs. Les résultats à venir du secteur seront scrutés de près et risquent, s’ils ne sont pas suffisamment bons, de porter un nouveau coup à la bourse parisienne ;
- La tension se poursuit sur le marché obligataire du fait de l’incertitude concernant l’issue de l’élection présidentielle, avec un taux à 10 ans qui a grimpé de +33% sur un mois. Ce n’est toutefois pas le point le plus préoccupant puisqu’on constate de nouveau un élargissement du spread pour les pays du Club Med à des niveaux qui ne sont pas sans rappeler 2012. Une nouvelle crise de la dette souveraine n’est pas complètement impossible ;
- La hausse du dollar index (+0,65% hier, au-dessus du niveau de 100) va poser un sérieux problème pour l’économie américaine. On peut craindre des tensions grandissantes entre Trump et Yellen qui, à maints égards, nous rappelleront celles qui existaient entre Carter et Burns à la fin des années 70 (sur le rôle et l’indépendance de la Fed) ;
- Du point de vue macroéconomique, le principal marqueur de la séance du jour sera la publication en matinée des Prévisions Economiques de l’UE qui devraient confirmer le retour de la croissance, bien qu’elle soit très disparate, comme le prouve la contre-performance de la France en 2016. Les perspectives d’inflation seront particulièrement intéressantes puisqu’elles pourraient influencer sur l’attitude de l’Allemagne à l’égard de la BCE dans les mois à venir.
Les derniers faits marquants :
Forbes, membre de la Banque d’Angleterre, a ouvert la porte à une prochaine hausse des taux, jugeant qu’il devenait de plus en plus difficile de tolérer un niveau d’inflation qui pourrait être autour de 2% cette année. En outre, il a jugé que l’économie britannique est suffisamment solide pour surmonter cette hausse des taux.
En un mois, le taux de rendement de l’obligation souveraine française a augmenté de +33,88% du fait des incertitudes nombreuses concernant l’issue de l’élection présidentielle.
Toujours concernant le marché obligataire, le taux de rendement de l’obligation à 2 ans de la Grèce vient de dépasser 10%. Le pays va devoir faire face à de nombreuses échéances de remboursement dans les semaines à venir : opération de refinancement d’environ 1,4 milliard EUR le 10 février prochain et remboursement d’un prêt de 1,6 milliard EUR le 27 février qui a permis la recapitalisation du secteur bancaire grec.
A suivre aujourd'hui :
Décision de la banque centrale néo-zélandaise à 21h, heure de Paris. Statu quo à 1,75% prévu par le marché.