Le changement de cap s’opère pour la Commission européenne (ou « CE »). Hier, la CE a en effet annoncé qu’elle privilégierait désormais les réformes structurelles dédiées à la relance de la croissance au sein de la l’Union européenne, au détriment des mesures d’austérité. Ce changement sera officiellement présenté sous formes de recommandations, demain, à l’ensemble des Etats membres.
Désormais, les Etats auront plus de temps pour réduire leurs déficits budgétaires. La volonté centrale de la CE reste néanmoins de les voir abaisser leurs déficits mais via un rythme bien plus modéré puisqu’elle estime que les investisseurs ont retrouvé un certain niveau de confiance envers la monnaie unique. Les mesures d’austérité sont donc considérées officiellement comme un frein à la reprise économique au sein de l’Union européenne.
Les recommandations présentées demain porteront sur les réformes structurelles que la CE souhaite voir sur le Vieux Continent, à commencer par un assouplissement du marché du travail et une ouverture à plus de concurrence pour les marchés des biens et des services. Mais cette volonté de la Commission européenne ne sera pas simplement un conseil, mais bel et bien une orientation obligatoire.
En d’autres termes, ces recommandations deviendront obligatoires et contraignantes lors de la définition des budgets pour 2014 et pour les années suivantes. Fin juin, un sommet européen permettra de faire valider l’ensemble de ces orientations aux dirigeants européens. « Le message primordial sera que la priorité passe de l’austérité aux réformes structurelles » a expliqué un responsable de l’UE.
Cette année, le rythme des réductions des déficits a été divisé par deux par les 17 membres de la zone euro, en passant de 1,5 point de réduction en moyenne l’an dernier à 0,75 point actuellement. Ces chiffres ont été dévoilés par la Commission qui a également accordé à certains Etats des délais supplémentaires pour réduire leurs déficits budgétaires.
Entre autres, la France est concernée par cette tolérance puisque Paris aura deux ans supplémentaires pour ramener son déficit sous l’objectif des 3% de PIB. Scénario identique en Espagne. Bien entendu, ces concessions de la part de la CE s’accompagnent de certaines exigences envers les Etats. Ainsi, la France et l’Espagne sont appelées à « libérer leur potentiel de croissance ».
Et pour ce faire, la compétitivité et la création d’emplois doivent être les deux grands chantiers à venir. Cela passe par des réformes structurelles qui doivent changer en profondeur l’état de nos économies respectives. La France sera donc fortement invitée par la CE à ouvrir à la concurrence certaines professions comme celles de chauffeurs de taxis, de notaires, les métiers de la santé et du droit.
Le commissaire aux Affaires monétaires Olli Rehn a récemment évoqué à ce sujet « Ce qui est très important pour la France, c’est de mettre de nouveau et plus fortement l’accent sur le marché du travail, le système de retraites, l’ouverture des professions protégées et du marché des services ». Rappelons que le taux de chômage en France dépasse les 10%. Il est de 27% en Espagne et de 12% en moyenne au sein de la zone euro.
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