Le moins on en parle, le mieux ça vaut !
D’ailleurs, pourquoi s’étendre sur un flash krach de -10% du contrat juin sur l’indice phare chinois CSI 300 la nuit dernière alors que la séance s’est achevée ce matin sur un magnifique rallye de +3,35% (vers 3 170) mettant fin à 3 semaines de stagnation entre 3 045 et 3 100 ?
Un second flash krach en 15 jours sur les actions chinoises nous intrigue… Sommes-nous les seuls ?
Cet effondrement 100% robotique que personne n’a vu venir semble constituer un duplicata du plongeon du contrat future sur le Hang Seng China Enterprises survenu le 16 mai dernier à Hong Kong… mais le CSI 300, c’est en quelque sorte le S&P 500 de la Bourse chinoise : c’est beaucoup plus gros et difficile à manipuler… en théorie.
La flambée des valeurs chinoises au final peut s’expliquer par la glissade de -0,45% du yuan, vers 6,5785 face au dollar, son cours le plus bas depuis 5 ans. Les planchers du 24 août dernier ayant été enfoncé dès hier.
Pékin se défend d’orchestrer une dévaluation du yuan (c’est pourtant la Banque centrale, la PBOC, qui fixe souverainement le prix de la devise et décide de combien elle va baisser), arguant que c’est le dollar qui se renchérit dans la perspective d’une prochaine hausse de taux.
Mais inutile de s’en inquiéter puisque le G7 nous assure que la guerre des devises est terminée. La guerre, peut-être, mais la guérilla non… et les deux peuvent causer autant de dégâts sur des marchés qui deviennent étrangement vulnérables à des flash krachs côté chinois.