C’est donc officiel, la France connait son 24ème mois consécutif de hausse du chômage. En avril, 39.800 nouveaux demandeurs d’emplois ont été enregistrés en France métropolitaine, amenant l’Hexagone à un triste record : 3.264.400 chômeurs. En France, le chômage est donc entré dans sa deuxième année de hausse ininterrompue selon le Ministère du Travail.
Ces chiffres sont d’autant plus élevés qu’ils ne tiennent comptent que des demandeurs d’emploi de catégorie A. Sur cette seule catégorie, le mois d’avril enregistre une hausse de 1,2% vis-à-vis du mois de mars. En une année, la hausse s’établit à +12,5%. En analysant de plus près cette croissance du chômage sur les 24 derniers mois, on remarque l’enregistrement de 568.000 nouveaux demandeurs d’emplois.
Autres chiffres résumant la situation actuelle, la France métropolitaine compte 4.799.200 demandeurs d’emplois si l’on réunit les catégories A, B et C. En comptabilisant l’Outre-mer, le cap des 5 millions est franchi pour s’établir à 5.095.700 personnes. Le Ministère du Travail a commenté ces chiffres en évoquant « Cette évolution s’inscrit dans le prolongement de la progression du nombre d’inscrits à Pôle emploi depuis cinq ans ».
Confiant, François Hollande a réaffirmé sa volonté d’inverser la courbe du chômage avant la fin de l’année. Or, peu d’analystes semblent donner raison au Président français, qui table sur une reprise économique sur le Vieux Continent au second semestre 2013. L’OCDE a d’ailleurs abaissé hier ses perspectives de croissance et il semble en effet peu probable que cette tendance soit inversée alors que la France enregistre plus de 1.000 nouveaux demandeurs d’emplois par jour.
L’urgence est d’autant plus forte que les deux seuls dispositifs mis en place par le gouvernement Ayrault sont les contrats de générations et les emplois d’avenir, qui sont la nouvelle forme des « Emplois Jeunes ». Autrement dit, ces deux dispositifs ne concernent que les jeunes et ne répondent pas au besoin structurel de réformer en profondeur le système français. Le choc de compétitivité et le choc de simplification se font d’ailleurs attendre.
Il est vrai que les jeunes sont les plus touchés par cette augmentation continue du chômage, d’où cette volonté du gouvernement d’avoir mis en place ces deux dispositifs. En catégorie A, les moins de 25 ans ont notamment enregistré une hausse de 2,0% en avril alors qu’en moyenne l’augmentation n’a été que de 1,2% en France métropolitaine. Les 25/49 ans et les plus de 50 ans connaissent notamment une hausse plus modérée (encore que…) de 1,1% en un mois.
Mais cette tendance n’est pas confirmée sur un an. En effet, les plus de 50 ans représentent la plus forte progression à +17,4% tandis que les moins de 25 ans ne sont « qu’à » +12,7%. Les moins touchés sont les 25/49 ans avec une hausse de +10,8%. Les premières entrées à Pôle emploi ont d’ailleurs connu une hausse assez spectaculaire en avril dernier à +6,6%.
L’OCDE s’attend à ce que le chômage poursuive sa hausse en France en 2013. Selon les perspectives que l’organisation a publiées hier, la France devrait connaitre un taux de chômage de 11,5% en 2014. Rappelons qu’il était de 10,2% fin 2012. L’Unedic qui s’occupe de la gestion de l’assurance chômage confirme les prévisions de l’OCDE en évoquant une hausse de 178.700 demandeurs d’emplois en catégorie A en 2013 et de 128.700 en 2014.
XTB France
X-Trade Brokers DM S.A. fournit uniquement un service d’exécution d’ordre. Les informations de marchés et les analyses fournies restent à titre indicatif et ne doivent pas être interprétées comme un conseil, une recommandation ou une sollicitation d’investissement. X-Trade Brokers ne peut être tenu responsable de l’utilisation qui en est faite et des conséquences qui en résultent, l’investisseur final restant le seul décisionnaire quant à la prise de position sur son compte de trading XTB.