Le constructeur automobile allemand vient d’émettre sur le marché primaire deux nouvelles obligations à taux variable, via sa structure Volkswagen (DE:VOWG_p) International Finance. Ces deux emprunts perpétuels subordonnés sont disponibles par coupures de 100.000 euros et disposent du rating Baa2 chez Moody’s, dans la catégorie investissement.
La première obligation, d’une taille de 2 milliards d’euros, affiche un taux fixe de 3,875% pendant dix ans, jusqu’au premier call possible. A ce moment, si le titre n’est pas remboursé par l’émetteur, le coupon deviendra variable et sera calculé sur base du taux swap à dix ans en euro agrémenté d’une prime de 3,37% jusqu’en 2047 et de 4,12% ensuite.
Le deuxième emprunt, d’une taille de 1,5 milliard d’euros, propose un coupon fixe de 2,7% pendant cinq ans, pour devenir variable ensuite, sur base du taux swap à 5 ans en euro agrémenté d’une prime de 2,54% jusqu’en 2027, de 2,79% jusqu’en 2042 et de 3,54% par la suite. L’émetteur dispose également de la faculté de rembourser anticipativement l’obligation chaque année à partir du 14/12/2022.
La différence de coupon entre ces deux obligations aux cours actuels proches du pair et aux caractéristiques pratiquement similaires s’explique par la date à laquelle le coupon devient variable. L’investisseur, moins rapidement protégé contre une remontée des taux avec le premier emprunt, demande en effet un taux initial plus élevé.
Volkswagen est également présent sur le marché obligataire au travers de nombreux emprunts, dont une obligation perpétuelle subordonnée junior plus accessible (par coupures de 1.000 euros), via sa filiale Volkswagen Financial Services. Avec un cours actuel de 96,50%, le rendement jusqu’au premier call fixé au 20/03/2030, s’élève à 3,85%. A cette date, si l’emprunt, noté BBB- par S&P, n’est pas remboursé par l’émetteur, le coupon deviendra également variable.
Malgré des bons résultats financiers, Volkswagen va réduire ses effectifs
Le groupe automobile allemand, d’une capitalisation boursière de près de 70 milliards d’euros et employant 632.800 salariés au 31 mars dernier, a affiché un bénéfice net de 3,345 milliards d’euros pour le premier trimestre de l’année, contre 2,365 milliards un an plus tôt.
Le chiffre d’affaires lié aux ventes s’est élevé à 56,20 milliards d’euros, en progression de 10,3% par rapport au premier trimestre de l’année précédente, grâce à une légère augmentation des ventes de véhicules (+1,3%) ainsi que des effets de change favorables.
Malgré ces résultats, le groupe prévoit la suppression de 9.300 emplois d’ici peu, par le biais de départs anticipés à la retraite volontaires.
Cette action s’inscrit dans le cadre du plan « Transform 2025+ » dont le but est de réduire la masse salariale des sites allemands de 20% d’ici à 2020 et d’améliorer la productivité de 25% d’ici à 2025, afin de réduire les coûts et de payer la note salée faisant suite au dieselgate révélé en 2015.