Hier, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne ont validé avec le Parlement européen, lors du Conseil européen qui se tient jusqu’à ce soir, un accord sur le budget à long terme de l’UE. Cet accord vient concrétiser plusieurs mois de tractations intenses et de rumeurs autour de ce dossier. L’accord porte notamment sur des financements futurs d’un montant de près de 1.000 milliards d’euros.
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso a évoqué à l’occasion d’un point presse « J’ai le grand plaisir d’annoncer que nous avons aujourd’hui un accord politique sur le budget futur de l’Union européenne ». Cet accord fait suite à celui négocié entre les chefs d’Etat et de gouvernement en février dernier autour du budget pour la période 2014/2020.
Ce premier accord voyait, pour la première fois dans l’histoire de l’UE, une baisse des dépenses en termes réels. C’est pourquoi le Parlement européen a refusé de le valider, empêchant donc sa mise en œuvre. Martin Schulz, le président socialise du Parlement européen, a finalement précisé qu’il présenterait le vote final du budget au Parlement dès la semaine prochaine.
Reste à savoir ce qui a pu changer dans le budget 2014/2020 pour que le Parlement revienne sur sa décision de blocage. Les objectifs fixés par les dirigeants de l’UE en février dernier restent inchangés bien que le Parlement ait obtenu une concession de taille. En effet, l’ensemble des fonds non dépensés seront reportés d’une année à l’autre. Jusqu’à présent, ces fonds étaient reversés aux budgets nationaux.
Cette concession peut sembler anodine, il n’en est rien. Elle peut aboutir sur une hausse des dépenses entre 2014 et 2020 contrairement à ce que prévoyait le budget initialement validé par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE. Les dépenses réelles seront en effet plus proches des limites supérieures qu’actuellement. Mais dans les faits, à quoi serviraient ces fonds ?
Les 960 milliards d’euros ainsi débloqués serviront à financer des routes, des ponts, des infrastructures en tout genre auprès des Etats d’Europe de l’Est. Les Etats de d’Europe de l’Ouest comme la France ou l’Espagne pourront également bénéficier de cette manne financière dans le cadre de la Politique Agricole Commune (ou « PAC ») sous forme de subventions pour leurs agriculteurs et leurs pêcheurs.
Comme nous l’évoquions dans notre analyse d’hier, un budget de six milliards d’euros sera dédié à la lutte contre le chômage auprès des moins de 25 ans en Europe. Le sommet européen qui se termine ce soir à Bruxelles doit encore fournir les modalités de ce programme qui devrait s’étaler dans un premier temps sur 2014 et 2015. Le Premier ministre irlandais Enda Kenny s’est félicité hier à ce sujet : « C’est un jour important pour 500 millions de citoyens. C’est aussi un jour important pour les 26 millions de sans-emploi dans cette union ».
La chancelière Angela Merkel a d’ailleurs évoqué devant les députés allemands la création de ce fonds de solidarité en précisant que l’Allemagne s’engagerait à le soutenir : « dans ce contexte, je tiens pour envisageable un mécanisme de solidarité, soumis à de strictes conditions, par exemple un fonds pour la zone euro ». La chancelière Merkel a également évoqué la nécessité de fixer des objectifs communs avec les partenaires européens avant le début des négociations autour de ce fonds de solidarité dont l’annonce officielle devrait avoir lieu aujourd’hui.
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