A nouveau, les chiffres économiques en provenance de Chine inquiètent les opérateurs boursiers quant au « fameux » ralentissement du pays. Et pour cause, l’inflation du mastodonte émergent fait craindre aux opérateurs l’incapacité du pays à atteindre l’objectif fixé par l’exécutif en termes de croissance pour 2015 : 7%. Selon les données dévoilées ce matin, l’inflation a en effet ralenti à 1,6% en septembre dernier, en rythme annuel, contre une attente légèrement supérieure (fixée à 1,8%). Les différents relais économiques commentent globalement cette information ce matin, évoquant notamment un 43ème mois consécutif de baisse pour les prix à la production, à l’instar des Echos et de Bloomberg. A nouveau, et à l’image des grands pays développés, de tels chiffres ouvrent la voie à de nouvelles mesures monétaires ultra-accommodantes. Décryptage.
Rien de nouveau sous le soleil
L’Asie inquiète. Rien de nouveau sous le soleil, diront certains. Car entre les chiffres chinois plaidant pour un ralentissement de plus en plus marqué et la révision pessimiste du gouvernement japonais quant au développement économique de l’archipel, les opérateurs ont de bonnes raisons d’accentuer le recul des indices mondiaux ce matin. En effet, pour la première fois depuis octobre 2014, le gouvernement nippon a revu de manière pessimiste ses attentes économiques évoquant dans son rapport mensuel : « La tendance est à la reprise graduelle de l’économie mais il reste quelques secteurs où la faiblesse persiste ». Et ce, pour deux raisons centrales. La première étant relative au ralentissement de la demande mondiale (notamment chinoise). Le second point porte sur la production industrielle nationale, en recul dans l’ensemble de l’archipel en août.
De là à retrouver le contexte asiatique particulièrement chargé de cet été, il n’y a qu’un pas. Ces différents vecteurs entrainent pour le moment une violente volatilité sur les différents indices. A ce stade, nous travaillerons globalement dans le contexte du Live Trading d’hier, au travers d’un confluent fixé sur 10 050 points (les 61,8% de Retracement de Fibonacci de long terme). Au travers, au moment de l’écriture de cette analyse, d’une préférence baissière pour le Scalping habituel. Dans le prolongement de l’analyse d’hier, citons les publications des entreprises américaines JP Morgan et Intel (O:INTC), dévoilées après la clôture de Wall Street, hier soir. La première banque américaine a légèrement déçu les attentes du marché, alors qu’Intel a dépassé le consensus général, mais au travers de prévisions légèrement abaissées pour les prochains trimestres.
Aujourd’hui, d’autres mastodontes US seront à l’honneur : Bank of America et Wells Fargo. A l’inverse de JP et d’Intel, ces deux entreprises diffuseront leurs résultats avant l’ouverture de Wall Street. Nous vous invitons à suivre ces différentes publications en anglais via Bloomberg, ou en français via Les Echos. Pour cet après-midi, la tendance initialement provoquée par cette double publication sera potentiellement enrichie par les commandes de biens durables Outre-Atlantique, diffusées à 14h30. S’il est vrai que nous nous méfions des consensus, il faut bel et bien se reposer dessus pour le moment en cas de fort pricing : les deux chiffres sont globalement attendus en stagnation. Rien de bien incroyable. Mais surtout, nous aurons l’occasion de revenir demain matin sur le traditionnel Livre Beige de la Fed (diffusé à 20h00, ce soir), sans en attendre une démonstration explicite quant au calendrier de resserrement de la politique monétaire américaine.