L’évaluation intérimaire » de l’OCDE, présentée jeudi, souligne de nouveau une divergence au sein de la zone euro entre la reprise vigoureuse en Allemagne (+2,3% t/t annualisés au T1 et +2,6% au T2) et la croissance des autres pays qui restera molle, voire négative. Le PIB français stagnera au S1 (-0,6% et +0,5% respectivement) alors que l’économie italienne continuera de se contracter (-1,6% et -1%). En moyenne, les trois plus grands pays de l’Union monétaire afficheront une croissance (+0,4% au T1 puis de 1% au T2) plus faible qu’aux Etats-Unis (3,5% et 2% respectivement) et au Japon (3,2% et 2,2%). Faisant écho aux conclusions du dernier conseil européen (cf. semaine dans la zone euro du 23 mars 2013), Pier Carlo Paodan, le chef économiste de l’OCDE, a rappelé que les engagements de réduction des déficits budgétaires structurels doivent être respectés « sans pour autant durcir l'austérité ». En effet, il estime que le principal risque pesant actuellement sur le scénario pour la zone euro est la montée du chômage de longue durée. Dans ces conditions, il est primordial de mettre tout en œuvre pour stopper sa progression afin de soutenir la consommation, la production et la confiance. Sans cela, l’inquiétude et le mécontentement populaires ne cesseront de monter, risquant de contrarier durablement les politiques actuelles d’ajustement structurel.