Les mois passent et se ressemblent pour l'Espagne. Nouvelle révision en vue la semaine prochaine de la prévision de croissance espagnole pour 2013. En ce sens, Madrid appellera à la rescousse une nouvelle fois l'Union européenne. Le but de cette nouvelle négociation est de libérer plus de temps pour l'Espagne afin de réduire son déficit budgétaire compte tenu de la récession qui continue de frapper le pays.
Jusqu'à présent, l'Espagne s'attendait à une contraction de 0,5% de son PIB et devrait tabler la semaine prochaine sur une baisse de 1%. Reuters affirme que l'objectif de Madrid est désormais de s'atteler à la croissance plutôt qu'à la rigueur. Plus pessimiste, mais surtout plus réaliste, la Banque d'Espagne, la Commission européenne et le FMI tablent sur une chute de 1,5% du PIB espagnol pour 2013.
Dans le même temps, Madrid espère que ses réformes permettront au pays de dégager une croissance de 1% l'an prochain. L'axe majeur que souhaite défendre Madrid auprès de la Commission européenne est un déficit budgétaire de 6% du PIB pour 2013 contre un précédent objectif de 4,5%. Le cap actuel prévoit toujours un retour à 3% de déficit budgétaire en 2014, mais il devrait rapidement être revu à la hausse.
En 2012, le déficit national était de 6,98% du PIB contre un objectif de 6,3% fixé avec l'Union européenne. Et comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, on apprenait hier que les ventes de voitures neuves en Espagne ont baissé de 13,9% en mars 2013, en variation annuelle, suite au recul de 9,8% de février dernier. Le FMI enfonce le clou en rappelant régulièrement que les risques qui pèsent sur l'économie espagnole restent très élevés.
Les finances du pays sont d'autant plus plombées que le pays a reçu 40 milliards d'euros de l'Union européenne afin de recapitaliser son secteur bancaire. Et ce n'est rien de le dire ! Ce remboursement s'ajoute aux enjeux structurels majeurs auquel est confronté le pays. Le principal reste son taux de chômage désormais endémique avec plus d'un quart de la population active concernée
La quatrième économie de la zone euro s'attend à ce que son taux de chômage atteigne les 27,1% cette année. Sur un an, la hausse enregistrée est de 6% en dépassant le cap symbolique des 5 millions de chômeurs. La banque centrale évoque « Les indicateurs conjoncturels relatifs au premier trimestre 2013 vont globalement dans le sens d'une prolongation de la contraction de l'activité, mais à un rythme quelque peu atténué par rapport à la fin de l'année dernière ».
En d'autres termes, la désintégration de l'économie est désormais un peu moins rapide ! Mais au-delà de ces faits macroéconomiques, l'aggravation de la situation espagnole se ressent évidemment sur l'aspect humain puisque les Espagnols expriment une réelle colère envers la classe politique, chaque jour plus grande et chaque jour plus menaçante pour l'équilibre social. Selon Xavier Timbeau, le directeur du département d'analyse et de prévision de l'OFCE, « un chômeur sur trois en Europe est aujourd'hui espagnol ».
EUR/USD : Point technique
EUR/USD évolue actuellement au-dessus de son point pivot à 1,2850.
Analyse technique
EUR/USD évolue actuellement autour de son point pivot (1,2825) dans des volumes assez faibles. En H1, les Bandes de Bollinger s'écartent légèrement confirmant une faible volatilité en ce début de semaine. Le cours évolue actuellement très légèrement au-dessus de sa Moyenne Mobile Exponentielle (50) confirmant, pour le moment du moins, le manque de tendance claire. Le RSI oscille autour de 60 et le seuil des 1,2800 sera notre support le plus solide au cours de cette séance.
Suivre la tendance via un CFD indexé à EUR/USD semble être la meilleure stratégie à adopter.
Supports/Résistances
Le point pivot du sous-jacent est à 1,2825. Un niveau d'achat réaliste peut être établi au-dessus de 1,2825 avec des cibles à 1,2895 puis à 1,2920 par extension. Sous le seuil des 1,2825 points, les cibles envisageables à la vente sont à 1,2800, puis à 1,2770 par extension.
XTB France
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