Et si la justice américaine décidait de faire une nouvel exemple avec Deutsche Bank (DE:DBKGn) ? Après Goldman Sachs (NYSE:GS), Bank of America (NYSE:BAC), Wells Fargo (NYSE:WFC) et tant d’autres, ça va être au tour de la Deutsche Bank de passer à la caisse. Les négociations avec le ministère américain de la Justice vont débuter cet automne afin de régler un litige portant sur la vente de tranches subprimes adossées à des créances hypothécaires pourries (CDO).
La somme de départ réclamée par le Department of Justice (DoJ) sera de 14 Mds$, mais une armée d’avocats payés 1000$ de l’heure va plaider pendant des mois (ce qui financera plus que largement leur soutien unanime à Hillary Clinton) pour conclure une transaction d’un montant très inférieur.
Statistiquement, les banques qui ont été traînées en justice ont écopé d’une pénalité transactionnelle équivalent à 15 ou 20% de la somme réclamée initialement. Il y a bien sur eu l’exception BNP Paribas (PA:BNPP) condamné à payer 100% de la pénalité infligée sur la base d’une interprétation abusive du droit américain concernant les transactions en dollars. Mais pour Deutsche bank, on se situe dans du classique, c’est à dire une amende qui couvre très partiellement les pertes des acheteurs des « packages » de dettes « subprime ».
La question à se poser est : Quel montant la Deutsche Bank (DB) peut-elle se permettre de verser sans que les actionnaires prennent peur ?
La DB a provisionné à cet effet 5,4 Mds$, ce qui devrait couvrir l’amende « négociée »… mais il ne faudrait pas que le DoJ décide de faire un nouvel exemple en plombant impitoyablement une banque européenne, par ailleurs incriminée (cela ne veut pas dire coupable, pour l’instant) dans à peu près toutes les affaires de manipulations de taux, devises et matières premières.