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Etats-Unis: Un fervent converti

Publié le 02/04/2013 16:56
Mis à jour le 09/03/2019 14:30

Les données publiées cette semaine étaient mitigées, ce dont il ne faut pas s’alarmer outre mesure. Par ailleurs, de nombreux responsables de la Fed se sont exprimés, tous mettant l’accent sur le même point. La Fed cherche clairement à gérer les anticipations.

L'estimation finale de la croissance du PIB au quatrième trimestre 2012 ne constitue pas une grande nouvelle, tout en mettant en valeur quelques éléments très positifs. La croissance a été de 0,4% (taux trimestriel annualisé), contre une précédente estimation de 0,1% (et de -0,1%, selon la première estimation). L'investissement des entreprises a été sensiblement révisé à la hausse, à 13,1% contre 9,7% (précédente estimation). L'essentiel de la révision est venue des dépenses en infrastructures, un signe que la reprise dans le secteur de la construction ne se limite pas au seul secteur résidentiel. Ainsi, la demande finale du secteur privé a connu une croissance de 3,7%, la plus forte hausse depuis le quatrième trimestre 2010.

La reprise de l’investissement des entreprises est appelée à se confirmer au début de 2013, comme annoncé par les nouvelles commandes et livraisons de l'industrie de biens d'équipement (hors défense et aéronautique), qui sont restées dynamiques en janvier et février. Les livraisons ont connu, entre décembre et février, une accélération de 5,1% à 7,8% (rythme trimestriel annualisé), alors que la progression des nouvelles commandes passait de 20,4% à 26%.

En ce qui concerne la construction, le recul des ventes de logements neufs en février (-4,6 %) doit être mis en perspective. Tout d'abord, cette baisse suit une forte progression en janvier (+13,1%). De plus, les ventes dans l’ancien sont restées très dynamiques. Par ailleurs, les prix de l’immobilier accélèrent. L'indice S&P/Case-Shiller, qui couvre les vingt principales agglomérations américaines, a gagné de 8,1% (glissement annuel) en janvier. La diminution relative du stock de logements (qui représente actuellement 3,4 mois de ventes, contre 4,4 en février 2012) est de nature à soutenir la progression des prix.

La baisse enregistrée par le PMI de Chicago en mars doit être relativisée. Certes, le récent rebond du secteur manufacturier a été en partie soutenu par l'industrie automobile, et la détérioration du sentiment dans la région de Chicago, où l’automobile a un poids prépondérant, pourrait être une source d'inquiétude. Mais les enquêtes réalisées par les Fed de New York et de Philadelphie sont beaucoup plus positives. Notre indice de NEM (calculé à partir de ces deux enquêtes, en utilisant la même méthode que l’ISM) a en effet sensiblement augmenté en février et mars. En hausse de 3,9 points en deux moins, il a atteint son plus haut niveau depuis mai 2012. En outre, l'indice des anticipations à 6 mois est encore mieux orienté, à 57,9 en mars. Bien sûr, la détérioration de la confiance des ménages pourrait être plus préoccupante. L’indice du Conference Board a en effet reculé de 8,3 points en mars, une évolution qui suit toutefois une hausse de 9,6 points. Les détails montrent que la baisse de mars était principalement le fait de la composante anticipation et plus particulièrement des perspectives pour l’emploi. Reste que l’indice du Conference Board a été particulièrement volatil ces derniers mois, et que les données de consommation des ménages sont à la fois plus stables et plus encourageantes. Ainsi, cette dernière a progressé de 2,9% en février (en volume, données annualisées sur trois mois).

La similitude dans les discours de plusieurs responsables de la Fed a été un élément particulièrement intéressant cette semaine. Narayana Kocherlakota (Président de la Fed de Minneapolis), Sandra Pianalto (Cleveland) et Eric Rosengren (Boston) ont tous trois fortement insisté sur le fait que les membres du FOMC, même s’ils suivent de près les chiffres instantanés du marché du travail, fondent leurs décisions sur les perspectives de l’emploi. En déplaçant l'accent des évolutions courantes vers les prévisions, ils ont, à notre avis, clairement cherché à calmer les anticipations selon lesquelles la normalisation de la politique de la Fed pourrait intervenir plus tôt. Au cours des derniers mois, les responsables de la Fed semblent avoir été surpris par la vigueur de l’emploi. Aussi bien le rythme mensuel d’achats de titres (dans le cadre de la troisième vague d’assouplissement quantitatif) que le niveau futur du taux cible des fonds fédéraux ayant été liés aux évolutions du marché du travail, l’accélération des créations d’emplois pourrait conduire à une remontée des taux longs, ce que la Fed cherche à prévenir. En annonçant clairement qu'ils sauront ne pas sur-réagir aux données, la Fed cherche à éviter toute hausse prématurée des taux longs.

Ben Bernanke et Janet Yellen avaient auparavant donné un message similaire, en mettant l'accent sur le fait qu’ils ne mesuraient pas les avancées sur le marché du travail au travers d’un seul indicateur mais d’une multitude. Cette semaine, ces autres membres de la Fed, ont souligné l'importance des perspectives, choisissant tous de communiquer sur leurs propres prévisions. De façon intéressante, si ce n’est pas surprenante, ils ont tous déclaré que leurs prévisions se situaient en-deçà de la moyenne de celles de leurs collègues...

Mais la palme de la déclaration “ dovish ” revient certainement à M. Kocherlakota. Cet ancien faucon (il s'était opposé à l’Opération Twist en septembre 2011) a ainsi déclaré que, si la Fed voulait donner un tour encore plus accommodant à sa politique, l’objectif intermédiaire sur le taux de chômage pourrait être abaissé de 6,5% à 5,5%. En un mot, un assouplissement supplémentaire pourrait être nécessaire (la Fed n'est pas sur le point de le resserrer sa politique) et la Fed st prête à le décider (la Fed n'est définitivement pas sur le point de le resserrer sa politique). Les nouveaux convertis sont toujours des prosélytes plus actifs.

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