Pas grand-chose de neuf en ce vendredi marqué par de faibles volumes en Asie, pour cause de Nouvel an chinois. La publication ce matin d'un fléchissement des chiffres initiaux de l'IPC et d'une amélioration des données de l'emploi en zone euro n'a pas imprimé d'élan haussier à la monnaie unique. Les marchés consolident les niveaux atteints après l'annonce du FOMC. L'affaiblissement de l'euro et du dollar néo-zélandais seront les thèmes du bulletin d'aujourd'hui. Le PIB canadien de novembre et les dépenses/revenus personnels US de décembre sont attendus dans l'après-midi. Une mauvaise surprise en provenance du Canada devrait inciter les baissiers du CAD à tenter d'effacer la résistance des 1.1200 face au billet vert.
Les cross EUR sous pression
Les pressions baissières sur l'EUR/USD s'intensifient depuis l'annonce d'une réduction des rachats d'actifs de 75 à 65 milliards de dollars à l'issue de la réunion de janvier de la Fed mercredi. Malgré la communication ce matin de données favorables à l'euro (amélioration de l'emploi et ralentissement de la première estimation de l'inflation), l'EUR/USD s'est replié à 1.3518 pour entrer dans la zone de support clé des 1.3500/24 (Fibonacci à 61.8% de la hausse nov-déc). Le cross a rapidement rebondi, mais les indicateurs de tendance et de dynamique laissent entrevoir la poursuite du reflux si la résistance à 1.3595 / 1.3610 tient (résistance Fibonacci à 50.0% / pivot MACD).
L'EUR/GBP consolide ses pertes au-dessus du plancher du canal de tendance baissière (0.82100/0.821500). Les indicateurs techniques court terme sont légèrement baissiers sous 0.82400. Nous maintenons notre position baissière tant que la résistance à 0.82670 tient (moyenne mobile à 21 jours).
L'euro a également reculé face au yen cette semaine. Techniquement, la moyenne mobile à 21 jours est passée sous celle à 50 jours. Au vu de l'environnement baissier, la décrue devrait se poursuivre vers la moyenne mobile à 100 jours (à 137.50) dans le prolongement du canal de tendance baissière en formation depuis le rebond du 27 décembre sur les 145.69. La base de la couverture du nuage journalier (138.46) est le support journalier clé.
Le kiwi continue de glisser
Le statu quo annoncé par la banque centrale néo-zélandaise continue de peser sur le kiwi. Bien que le gouverneur Graeme Wheeler ait indiqué que les taux seraient bientôt relevés à des "niveaux plus normaux", les marchés anticipent une hausse en mars (96% de chances d'après les swaps OIS). Le NZD/USD voit un support au-dessus des 0.8118, niveau Fibonacci à 50.0% de la hausse août-octobre 2013. Le fléchissement du kiwi étant temporaire selon nous, il offre l'occasion de bâtir des positions longues sur le NZD à moyen terme.
Si la RBNZ procède à un relèvement en mars, la Nouvelle-Zélande sera l'une des premières grandes économies développées à entamer un resserrement par le biais des taux. Ailleurs, la RBA reste accommodante, la BoJ devrait accroître les mesures de stimulation monétaire d'ici avril (pour contrebalancer la hausse de la TVA de 5.0% à 8.0%), la Fed compte maintenir la ZIRP (politique à taux zéro) tant que le taux de chômage dépasse les 6.50% et que l'IPC reste sous 2.50%, tandis que la BoE entend défendre son orientation stratégique maintenant que l'inflation a atteint l'objectif des 2.0%. Dans ce contexte, les carry traders devraient rentrer en scène dès la concrétisation de la hausse des taux tant attendu. Notre cross cible en la matière, le NZD/JPY, teste les 83.116, niveau Fibonacci à 61.8% du rebond d'octobre 2013-janvier 2014. Nous restons à l'affût des signes de renversement pour nous positionner.
Risques
EUR/USD L'EUR/USD a fortement chuté hier et évolue actuellement près de son support à 1,3508 (voir aussi la tendance haussière plus prononcée). Une première résistance se trouve à 1,3559 (plus haut intrajournalier). Une résistance horaire se situe actuellement à 1,3617 (plus haut intrajournalier). À long terme, la récente fausse évasion proche de la zone de résistance clé définie par la barre des 1,3811 (plus haut du 11/12/2013) et la tendance baissière à long terme (autour de 1,3890) suggèrent un potentiel de hausse limité. Nous anticipons une phase de correction graduelle vers la moyenne mobile quotidienne à 200 jours (autour de 1,3380).
GBP/USD La paire GBP/USD a confirmé hier un affaiblissement de la configuration technique à court terme en passant au-dessous de son dernier plus bas à 1,6475 (plus bas du 27/01/2014). Il faut surveiller de près le support des 1,6451. Un autre support se trouve à 1.6396 (voir aussi le canal haussier). Les résistances horaires sont formées par la barre des 1,6526 et le canal baissier (autour de 1,6569). À long terme, la cassure de la principale zone de résistance comprise entre 1,6381 (plus haut du 02/01/2013) et 1,6466 (plus haut du 10/12/2013) favorise une tendance baissière. Toutefois, compte tenu des conditions générales de surachat, une cassure de la principale résistance à 1,7043 (plus haut du 05/08/2009) est peu probable dans les prochaines semaines. Un support clé se trouve à 1,6305 (plus bas du 25/12/2013).
USD/JPY L'USD/JPY essaie de former une base près de la zone de support comprise entre 101,77 et 101,63. Cependant, le triangle symétrique potentiel appelle toujours à la prudence. Une résistance horaire se situe à 102,94 (plus haut intrajournalier). Une résistance plus significative se trouve à 103,44 (plus haut du 29/01/2014). La phase de correction déclenchée depuis le sommet atteint à 105,44 a atteint son risque de baisse minimum. Nous anticipons une ascension progressive vers la résistance des 105,44. Un support solide se trouve à 99,57 (plus bas du 19/11/2013, voir aussi la moyenne mobile quotidienne à 200 jours), alors qu'une résistance majeure se situe à 110,66 (plus haut du 15/08/2008).
USD/CHF L'USD/CHF a enfin affiché hier une progression impulsive, cassant la résistance des 0,9010. Des résistances se trouvent actuellement à 0,9060 (retracement à 61,8%) et à 0,9516. La structure technique à court terme favorise la poursuite de la progression tant que le support horaire à 0,9007 (plus bas intrajournalier) reste intact. Un autre support se trouve à 0,8932 (plus bas du 27/01/2014). Dans une perspective de plus long terme, la structure présente depuis 0,9972 (24/07/2012) est considérée comme une grande phase de correction qui est arrivée potentiellement à son terme. La zone de support définie par 0,8931 (plus bas du 24/02/2012) et la barre 0,8833 favorisent la formation potentielle d'une base à moyen terme. Une résistance clé se trouve à 0,9250.