Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
J’ai posté cette vidéo avant-hier soir. A quelques heures de la publication des comptes trimestriels de FedEx (NYSE:FDX) (US31428X1063-FDX), qui ont été assortis d’un abaissement des objectifs annuels, et à la veille du compte-rendu du comité de politique monétaire de la FED, « l’orientation du risque » ne me disait rien qui vaille.
Avec la rechute de Wall Street à la suite de la conférence de presse de Jerome Powell, j’avais vu juste. En revanche, je n’avais pas prévu une telle tournure des événements sur le billet vert…
Et si j’avais anticipé des propos plus « dovish » du patron de la Fed, lequel a pris acte de certains signaux de ralentissement économique et n’envisage plus que deux hausses de taux l’an prochain (contre trois escomptées auparavant), le fait est que le loyer de l’argent a une nouvelle fois été relevé hier soir, comme attendu par la grande majorité des économistes certes, mais au grand désarroi de Donald Trump. Le président américain avait en effet enjoint à la Fed de ne pas resserrer à nouveau les conditions monétaires, un tour de vis dont il soutenait – et soutient certainement encore – qu’il s’agit d’une erreur.
La résilience du billet vert
Quant au dollar, il n’a pas autant reculé que ce à quoi je m’attendais.
Je pensais en effet qu’une sortie par le haut de l’importante figure de congestion de moyen terme en triangle symétrique (visible en bleu clair) allait suivre. Eh bien au contraire, et malgré des développements favorables sur le dossier du budget italien mercredi matin (ce qui avait soutenu l’euro), la paire Eurodollar a finalement de nouveau buté sa résistance (le cercle noir).
Ce regain de forme du billet vert pourrait être assimilé à une posture de la Fed certes plus accommodante, mais finalement pas assez… Ce d’autant que les perspectives de croissance et de hausse des prix pour 2018 et 2019 ont toutes les deux été abaissées (avec un PIB désormais attendu en hausse de 3% cette année et de 2,3% l’an prochain, contre respectivement +3,1 et +2,5% visés auparavant ; et une inflation qui devrait ressortir à 1,9% en 2018, à comparer à une précédente estimation de +2,1%).
D’un côté, je suis un peu agacé de cette non-confirmation sur le billet vert. De l’autre, je me dis que ces aléas font partie des marchés.
La semaine, tout comme d’ailleurs l’année boursière, est en tous les cas loin d’être terminée…