Hier soir les marchés américains, ont marqué le pas, après un mois de janvier que l’on peut maintenant qualifier de rally de début d’année. L’indice Dow Jones a cédé 0.13% à 12.845,13 points, tandis que le S&P 500, indicateur avancé de tendance, perd 0.04% à 1.344,33 points.
Cette baisse intervient au moment où les banques d’investissements tentent désespérément de se séparer des prêts hypothécaires qui ne seront jamais remboursés par leurs détenteurs. En effet, une montagne de saisies en attente bloque pour l’instant une reprise durable du marché du logement aux Etats-Unis, et les banques essayent d’inciter les « propriétaires » à se séparer de leurs biens. On se retrouve dans une situation ou les contractants de ces prêts doivent rembourser plus que ce que leurs propriétés valent réellement, et la vente à découvert reste donc le seul moyen pour eux de se délester de ce poids. Les banques vont même jusqu’à proposer 30.000$ et l’annulation du prêt immobilier aux contractant si ceux-ci vendent leurs maisons. Ce système peut paraitre étonnant mais il est en tout cas moins couteux que les saisies, et pourrait permettre de remettre à plat un marché déjà bien mis à mal par 3 années consécutives de crise.
Ceci explique en partie la mauvaise année qu’on connut les banques américaines, et durant la période de publication de résultats que nous connaissons, ceci est venu plomber les comptes des banques et par là même les marchés actions. Ces créances douteuses, les banques veulent s’en séparer par tous les moyens, et ainsi assainir leurs comptes afin de repartir sur une base plus saine. On connait l’importance du marché immobilier américain, dans la reprise durable de l’économie américaine, et l’on comprend mieux pourquoi une reprise des mouvements haussiers sur les marchés, devra passer par cet assainissement, douloureux mais nécessaire du marché immobilier outre atlantique.
La fin du dumping sur le marché de l’électronique grand public, une crainte pour les bourses japonaises ?
Le japon connait une période douloureuse, et les marchés actions japonais en pâtissent lourdement. L'indice Nikkei a perdu 0,13%, à 8.917,52 points. Le secteur de l’électronique grand public connait une crise sans précédent, même si l’économie japonaise ne reste pas forcément basée que sur ce créneau-là. Le yen trop fort vient plomber les résultats à l’export des entreprises japonaises, et la cote de ces entreprises sur les marchés chute donc logiquement. Honda, Panasonic, Sharp, connaissent des pertes record, même si on peut penser qu’une partie de la baisse de ces titres vient de prises de bénéfices après le bon mois de janvier de la bourse de Tokyo.
La banque centrale japonaise avait pourtant clairement montré son intention de stopper l’appréciation du yen avec son intervention de 13 milliards de dollar au mois de novembre, mais rien n’y fait. Le rapatriement de liquidité en provenance de l’étranger pour la reconstruction du pays (après le tremblement de terre et la catastrophe de Fukushima) a en réalité desservi l’économie japonaise, puisque ce phénomène est en partie responsable de la flambée du Yen (Le yen a atteint 76,03 pour un dollar le 1er février).
Reprise des transactions sur les actifs à risques, et advienne que pourra.
Le CAC 40 ouvre en baisse ce matin en cédant 0.46% à 3389,74 points, dans un marché qui se montre prudent face à l’absence d’évolution dans le dossier grec. Les responsables de la coalition au pouvoir doivent à nouveau tenter de parvenir à un accord sur les mesures d’austérité exigées par la troïka (UE, BCE et FMI) en échange d’une nouvelle aide de 130 milliards d’euros.
On remarque cependant que le dossier Grec, n’a plus la même incidence sur les marchés qu’auparavant, et les investisseurs semblent retrouver de l’appétit pour les actifs risqués. L’opération de refinancement de la BCE et l’engagement de la Fed à maintenir ses taux à des niveaux extrêmement bas jusqu’en 2014 sont les principales clés de ce changement, même si les perspectives économiques mondiales apparaissent encore floues pour les opérateurs.
Du côté des valeurs, les banques se reprennent après leur correction de la veille. Société Générale gagne 1,5% , BNP Paribas 1,10% ,Crédit Agricole 0,25%.