Au mois de mars dernier, Financière Quick SAS refinançait sa dette en proposant deux emprunts obligataires pour un montant total de 595 millions d’euros. Depuis lors, le cours des obligations a corrigé. Oblis fait le point.
L’une des deux obligations arrivera a maturité en avril 2019 et offre un coupon dont le montant est calculé sur base du taux Euribor à trois mois, augmenté d’une prime de 475 points de base. Sur base du taux en vigueur ce mardi, cela correspond à un coupon annuel de l'ordre de 4,80%.
Emise au pair à 100% du nominal, elle se négocie actuellement aux alentours des 90%. La raison de cette baisse est à mettre notamment sur le dos de la dégradation du sentiment général du marché à l’égard des placements obligataires les plus spéculatifs, au même titre que d’autres émetteurs français comme les magasins BUT, la chaîne de vêtement HoldIKKS ou encore la chaîne néerlandaise HEMA.
L’obligation figure au rang des dettes « sécurisées de 1er rang » de l’entreprise. En d'autres termes, elle est garantie par certains actifs de l’émetteur. Via cet emprunt, Financière Quick SAS a pu lever 440 millions d’euros par coupures de 100.000 euros. Notons que les conditions d’émission prévoient plusieurs possibilités de remboursement anticipé.
Ratings en catégorie spéculative
L’obligation bénéficie des ratings « B- » et « B3 » chez Standard & Poor’s et Moody’s. Standard & Poor’s avait justifié sa notation lors de l'émission sur base "du secteur très compétitif dans lequel évolue Quick, même si le segment de la restauration rapide reste plus résistant". L’Agence soulignait également "la concentration des activités du groupe sur la France et la Belgique, en une seule marque, ce qui l’expose au risque de mauvaise publicité comme l’a rappelé l’affaire d’Avignon en 2011".
De la même manière, Moody’s a attribué une note « B3 » à l'émission. La perspective est stable, "compte tenu des perspectives de désendettement", précise l’agence.
En 2013, le Groupe Quick a généré des ventes totalisant 1,074 milliard d’euros (+4%) ainsi qu’un Ebitda de 102 millions d’euros (+26%). Le bénéfice ressort sur la période à 2,4 millions d'euros. En parallèle, le Groupe a indiqué "avoir tenu un rythme soutenu de rénovation des restaurants, tout en poursuivant son désendettement et en réduisant le levier financier". Sur l’ensemble de l’année, treize restaurants, dont sept en France métropolitaine, quatre au Belux et deux à l’international ont été ouverts. Soulignons également qu'au 31 décembre 2013, la dette nette du groupe s’élevait à 346 millions d’euros.