Le nombre des demandeurs d’emploi a, de nouveau, nettement augmenté en mai.
Il est encore trop tôt pour voir le chômage refluer sous les effets de la reprise qui s’amorce.
Mais le retour anticipé de la croissance, combiné aux mesures diverses et variées de soutien à l’emploi, devrait déboucher sur une inversion d’ici la fin de l’année.
Les signes de reprise de l’activité économique ont beau se confirmer (cf. ce numéro d’Ecoweek, « Zone euro : un printemps plutôt plaisant », page 3) et les mesures de soutien à l’emploi se multiplier, rien n’y fait pour le moment : les rangs des demandeurs d’emploi continuent de grossir. En mai, le nombre d’inscrits à Pôle emploi en catégorie A (ceux n’ayant exercé aucune activité dans le mois) a en effet progressé de 0,5% m/m (soit au même rythme élevé que la moyenne mensuelle observée depuis 2012), pour atteindre 3,552 millions de personnes (en France métropolitaine). Sur un an, la hausse est de 5%. En incluant ceux ayant exercé une activité réduite (catégories B et C), la hausse est plus importante encore puisqu’elle est de 1,3% sur le mois et de 7,9% sur un an (et le nombre de demandeurs d’emploi totalise 5,414 millions). Il peut y avoir différentes interprétations au nombre croissant de personnes cumulant chômage et contrats de travail très courts. Ceux-ci donnent de la flexibilité aux entreprises et aident à entrer sur le marché du travail. Leur hausse peut signaler un surcroît d’activité. C’est l’effet recherché des droits rechargeables (les gens hésitent moins à accepter un emploi même de très courte durée de peur de perdre leurs droits au chômage). Mais ce n’en sont pas moins des emplois précaires qui ne permettent pas de sortir véritablement du chômage.