Goldman Sachs met ses pantoufles sous le sapin boursier et dévoile ses prévisions pour 2016……
Goldman Sachs vient déposer sa paire sous le sapin des marchés financiers et d’adresser sa liste de vœux auprès de la mère Noël (Janet Yellen)… mais « GS » ne s’attend pas à ce que la hotte soit aussi bien garnie que lorsque Ben Bernanke traversait le ciel de Wall Street avec son attelage de rennes-hélicoptères.
Peter Oppenheimer, un des stratèges de Goldman Sachs, s’attend par exemple à voir le « S&P » atteindre 2 100 points d’ici la fin 2016 (il y était, il y a tout juste une semaine) et à 2 200 pts d’ici fin 2017 (soit une fantastique hausse de +4,5% supplémentaires sur 12 mois, équivalente à l’impact haussier des seuls titres Apple (O:AAPL), Amazon (O:AMZN), Alphabet, Facebook (O:FB) et Netflix cette année, le reste de la cote faisant zéro).
En ce qui concerne l’Eurozone et la principale référence qui est l’Eurostoxx 50, Goldman Sachs rappelle que les PER sont remontés d’un plus bas de 6,9 début 2009 à 14,2 aujourd’hui (et c’était 14,5 il y a une semaine). Hors valeurs financières (étrangement décotées, on se demande bien pourquoi, NDLR), les PER viennent de flirter avec les 17, ce qui est très proche du ratio américain (17,4), lequel doit beaucoup à une poignées de « technos » susmentionnées dont il n’existe pas l’équivalent en Europe.
« GS » anticipe une croissance des profits de +8% en 2016 et 10% en 2017… mais +8%, c’est exactement la traduction de « l’effet de base » lié au repli de l’Euro: cela signifie en réalité que les entreprises ne gagneront pas plus d’argent… mais que les bénéfices seront gonflés par l’effet devise (comme en 2015).
Goldman Sachs convertit la hausse apparente des résultats par un potentiel de gain de +12% sur l’euro-Stoxx50 d’ici fin 2016 et vise un objectif de 3 650 pts.
Au fait, vous rappelez-vous quand l’E-Stoxx50 a testé les 3 650 pts pour la dernière fois ?
C’était le 6 août dernier !
Et c’était assez loin des 3 830 pts inscrits en clôture le 13 avril dernier.
En bonne logique Goldmanienne, un objectif à 12 mois situé 6% en deçà d’un précédent « plus haut annuel », cela veut juste dire : « vendez à chaque rebond ».