Si vous vous demandez « est-ce que l’intelligence artificielle aura un impact sur ma vie future ? », vous êtes déjà en retard sur la question. Du transport automatique à la technologie du drone, de Siri à Alexa ou Amazone, en passant par Facebook (NASDAQ:FB), Netflix (NASDAQ:NFLX) et Google (NASDAQ:GOOGL), il y a de fortes chances que vous interagissiez déjà quotidiennement avec l’intelligence artificielle, et ce sans même vous en rendre compte. Ce que vous devez par contre vous demander est « comment puis-je bénéficier de l’intelligence artificielle ? »
Il est peu contestable que l’évolution de l’intelligence artificielle soit en plein essor. Nous sommes en outre prévenus que d’ici dix ou vingt ans, cette évolution perturbera les industries les plus importantes dans le monde, si ce n’est tout. Alors que certaines risquent de s’effondrer sous le coup de cette incroyable domination ou par manque d’acceptation et de préparation, d’autres s’adapteront rapidement et apprendront à prospérer. C’est un peu comme la guerre des moteurs de recherches dans les années 90 entre Google et Yahoo. Google a rapidement cerné le problème et adopté une approche souple afin d’inscrire son entreprise dans un avenir durable.
Quand l’intelligence artificielle rencontre la gestion financière
Alors que l’intelligence artificielle, ou l’apprentissage automatique produit une pléthore de Big data, le secteur de la gestion financière surveille attentivement et analyse comment l’intelligence artificielle renforce et développe ses services actuels. Les entreprises novatrices telles que les FinTech développent des solutions logicielles de gestion de patrimoine. Elles ont embrassé la technologie algorithmique globale de l’intelligence artificielle et la mettent en œuvre dans des domaines tels que le service client, les transactions sur les salles de marché, les politiques de gestion de risque et même la prise de décision financière.
Comme dit, même ceux qui créent l’intelligence artificielle ne voient pas aujourd’hui comment un ordinateur peut totalement remplacer l’expertise humaine quand celle-ci offre des conseils personnalisés en gestion de patrimoine. Ils misent ainsi (pour le moment) sur une complémentarité entre les deux. Ce qui est clair, c’est la façon dont les ordinateurs peuvent aider les humains à être plus efficaces et précis pour leurs clients. L’utilisation d’un ordinateur pour repérer de nouvelles tendances et modèles est incontestablement plus rapide que le meilleur des mathématiciens, mais ce n’est pas seulement une question de vitesse.
Les ordinateurs ne sont pas empreints d’émotions, de préjugés ou de morale, tous ces attributs qui nous rendent humains. Ils n’ont pas de préférences politiques, religieuses ou culturelles. Ils sont prévisibles et donc rassurants. Ils ne modifient pas non plus les règles qu’on leur demande de suivre, et c’est peut-être le plus important pour une industrie réglementée comme la finance. Ces caractéristiques rassurantes mènent à l’augmentation des services automatisés d’investissement et de négociation.
L’humain versus les robots
Prenons par exemple le service client. Les jours où les clients décrochent leur téléphone dans l’espoir d’obtenir des réponses à leurs questions par l’agent d’un service client sont de plus en plus rares. Non seulement les centres d’appels clients sont des services coûteux à fournir, mais ils sont aussi devenus trop lents en cette période d’instantanéité et d’information à portée de doigts. Prenez les Chabots, des applications web soutenues par des algorithmes d’intelligence artificielle qui converse avec les clients comme le ferait un humain.
Beaucoup de cadres supérieurs dans les secteurs de la finance et de la gestion du patrimoine ont accepté l’idée que l’intelligence articielle sera bientôt une technologie de pointe où clients et sociétés financières interagiront ensemble. Autre innovation révolutionnaire : les conseillers non humains ou Robo-Advisors. Ceux qui sont sur le marché du conseil en gestion du patrimoine connaissent déjà la façon dont les Robo-Advisors surpassent, partiellement ou en grande partie, le rôle de conseiller humain. L’automatisation des processus a permis d’accroître l’efficacité et d’améliorer les problèmes de conformité.
Cela a contribué à instaurer un sentiment de confiance. Ce n’est pourtant là que la partie émergée de l’iceberg. Vous pouvez vous demander si les Robo-Advisors prennent des décisions plus intelligentes que les humains. Le consensus actuel est que bien qu’ils soient plus rapides, ils ne sont pas encore plus intelligents. Pourtant, les FinTechs visent un avenir où les Robo-Advisors pourront entrer dans la psyché du client. Si cela s’avère efficace, il sera alors possible aux ordinateurs d’apprendre de leurs erreurs et d’analyser les médias sociaux des investisseurs et autres activités de réseautage en ligne pour faire des recommandations de gestion de patrimoine. Ce serait alors une avancée importante pour les ordinateurs qui pensent comme les humains. Mais la gestion de patrimoine sera-t-elle plus sûre entre les mains des ordinateurs ? La question est de savoir si les Robo-Advisors peuvent nous rendre plus riches que les conseillers humains.
Comme pour toute nouvelle technologie, ces questions demeurent sans réponse, au moins en partie. Mais à mesure que l’entreprise de gestion financière commence à accélérer, son utilisation de l’intelligence artificielle associée à des augmentations exponentielles des Big data, elle sera de plus en plus en mesure d’offrir des options d’investissements précises et impartiales, selon la tolérance au risque du client et les portefeuilles de gestion. Il est sans aucun doute rassurant de savoir que le conseil en investissement qui vous est dispensé est programmé pour être dépourvu de préférence émotionnelle ou morale, que les règles ne sont pas enfreintes, et que les tendances sont rapidement repérées afin que vous puissiez maximiser vos opportunités.
Si vous avez procédé à cet ajustement mental et que vous êtes satisfaits de recevoir vos conseils d’un algorithme, ou si vous adhérez toujours à l’interaction humaine en matière de gestion du patrimoine, ne vous méprenez pas, l’intelligence artificielle est là, elle existe, et le moment où elle sera capable de personnaliser le conseil en gestion du patrimoine par l’adoption de la pensée comportementale n’est peut-être pas aussi loin que ce que vous pouvez imaginer. En bref, nous en tirerons tous profit d’une façon ou d’une autre.
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