Hausse des taux de la Fed en juin alors qu’il y a une accumulation de facteurs anxiogènes pour le marché dont le référendum britannique et les élections législatives en Espagne ? On a dû mal à y croire…Notre scénario de base repose toujours sur une poursuite du cycle de normalisation des taux à partir du deuxième semestre 2016.
On n’en parle plus mais une dévaluation de la monnaie chinoise reste toujours probable cette année. Son impact sur le marché des changes pourrait être important car, lorsque la Chine procèdera à un ajustement à la baisse du taux de change du yuan, on peut redouter que d’autres pays interviennent pour dévaluer leur monnaie, à l’instar du Japon. Cela mettrait un terme à l’accord tacite passé entre les pays du G20 à Shanghai en février dernier afin de stopper la « guerre des devises ». Bien que le yuan chinois soit moins volatil depuis le début de l’année qu’en 2015, la Chine continue de puiser dans ses réserves de change, qui étaient à 3220 milliards USD mi-avril, pour stabiliser sa monnaie. Cette fuite en avant n’est pas tenable. En effet, le pays ne peut pas se permettre que ses réserves chutent sous le seuil de 2800 milliards USD établi par le FMI, qui est nécessaire pour que la BPC (Banque Populaire de Chine) puisse réagir en cas de choc externe. Par conséquent, ce n’est plus qu’une question de temps avant que Pékin ne dévalue sa devise.
En dépit de la hausse de l’USD, la « relique barbare », c’est-à-dire l’or, reste toujours parmi nos investissements favoris. Même si le référendum britannique n’aboutit pas à une victoire des partisans du Brexit, il est probable que le projet européen soit durablement remis en cause, ce qui favoriserait les valeurs refuge. Dans ces circonstances, l’once d’or pourrait même grimper jusqu’à 1400 USD d’ici la fin de l’année.