Article publié à l'origine sur La Bourse au Quotidien
Le désastre du Brexit promis il y a deux ans aux Britanniques finira bien par s’abattre outre-Manche, mais pas tout de suite. Le PIB y enregistre une accélération de 0,6% au troisième trimestre (à comparer avec +0,3% en France et probablement pas plus que zéro en Allemagne), soit +1,5% par rapport en glissement annuel… C’est même le meilleur score depuis le quatrième trimestre 2016.
Les statistiques de l’Office des statistiques nationales (ONS) démontrent que le PIB a été dopé par la vitalité du commerce extérieur (+0,8%) et la consommation (les dépenses des ménages ont grimpé de +0,5%) mais, signe plus inquiétant, l’investissement des entreprises s’est contracté de 1,2% au troisième trimestre (contre 0,2% anticipé, après un ralentissement déjà assez marqué au premier semestre).
Un ralentissement à prévoir
La Banque d’Angleterre prévoyait elle aussi +0,6% de croissance sur la période mais anticipe une division par deux du rythme séquentiel (à +0,3%) sur les trois derniers mois de l’année, malgré la période des fêtes, propice au commerce de détail.
Mais le secteur à surveiller au quatrième trimestre sera l’immobilier/la construction, alors que les taux hypothécaires risquent d’être contaminés par la hausse qui se poursuit aux Etats-Unis (la barre des 5% vient d’être franchie) tandis que beaucoup d’entreprises réduisent la voilure à Londres et délocalisent tout ou partie de leurs équipes sur le continent.