Décidément, le numéro un mondial de la communication extérieure semble s’affranchir du contexte économique, assez morose, pour publier d’excellents résultats.
Nous avons eu la preuve hier, avec la publication d’une hausse de 10,9% de son résultat opérationnel courant sur l’exercice 2015, que JCDecaux (PA:JCDX) se porte excellemment bien. Sa marge opérationnelle bondit à 11,6%, en baisse de seulement 30 points de base sur 2014. Une sur-performance évidente dans un secteur frappé de plein fouet par le ralentissement économique.
La société a amélioré son free cashflow, qui progresse de 11,9% à 333,4 millions d’euros. JCDecaux semble encore sur une pente ascendante avec l’annonce d’une nouvelle croissance organique sur le premier trimestre 2016.
Franchement : prévoir 9% de hausse quand le marché anticipait simplement 5,5% est un signal très fort envoyé aux investisseurs. Il s’agit même de la prévision de croissance organique trimestrielle le plus élevée depuis l’introduction en Bourse du titre.
Il faut dire que le groupe JCDecaux s’attend à la montée en puissance de contrats gagnés comme le mobilier urbain pour la ville de Londres ou encore le métro de la ville de Guangzhou (Canton).
Ce n’est pas parce que le titre est cher qu’il faut le vendre, car le meilleur est à venir. L’action a clôturé en hausse de 3,8% jeudi, soit une hausse supérieure à 6% depuis le début de l’année. Le titre est même à son plus haut niveau depuis juillet 2015 !
Une sacrée performance, qui place la société dans le peloton de tête du SBF 120 depuis le début de l’année aux côtés d’Air France-KLM, de Nexans et de CNP Assurance.
En toute logique, le titre a toutes les raisons de baisser, ses ratios étant assez élevés. Son PER s’élève à 34 aux cours actuels quand, dans le même temps, son rendement n’est que de 1,5%. Cela laisse à penser que la société n’a plus le droit à l’erreur.
Pour l’instant, saluons un sans-faute manifeste dans un bel exercice 2015 et grâce à des prévisions rassurantes sur 2016. Mais que nous réserve l’avenir ?