L’actualité de ce début de séance porte sur la politique de réduction des déficits espagnole. L’Espagne aurait manqué son objectif de réduction des déficits pour 2012. La réduction des recettes étatiques et la hausse des dépenses sociales sont les deux causes évoquées aujourd’hui pour expliquer cet échec partiel. La Commission européenne a évoqué dans son rapport que « La consolidation budgétaire espagnole a progressé au troisième trimestre mais l’objectif de déficit sera sans doute raté ». L’objectif de Madrid était d’atteindre le seuil de 6,3% de déficit contre un précédent de 9,4% en 2011. Le consensus tablait sur cet échec du fait de la conjoncture économique.
Chypre revient au-devant de la scène de l’actualité via les déclarations de Jörg Asmussen, membre du directoire de la BCE, à Reuters : « Des développements confus à Chypre pourraient saper les progrès réalisés en 2012 dans la stabilisation de la zone euro. Chypre pourrait s’avérer être un risque systémique pour le reste de la zone euro malgré sa taille. En temps normal, on pourrait s’attendre à ce que l’effet direct d’un défaut de paiement soit limité et il est évident que sans aide le pays fera faillite ». Dernier élément important des déclarations de M. Asmussen « Je m’attends à ce qu’un accord final sur un programme d’aide puisse être trouvé à la fin du mois de mars ». Par ces déclarations, un nouveau plan d’aide pourrait donc être concédé à Chypres en vue, notamment, de répondre à la demande d’aide formulée par le pays en juin 2012 pour recapitaliser son secteur bancaire qui avait fortement subi les conséquences de l’aggravation de la crise grecque.
Le mécanisme européen de stabilité (MES) a adjugé ce matin pour 1,97 milliards d’euros de bons à six mois. L’opération a rencontré une très forte demande pour un rendement moyen autour de 0,0245%. Autre élément-clé de la matinée, l’indice ZEW qui mesure le sentiment des investisseurs en Allemagne a connu une très forte hausse ce matin. En effet, l’indice a progressé jusqu’au niveau de 31,5 en janvier 2013, soit un plus haut depuis mai 2010 et après un précédent niveau de 6,9 en décembre 2012. Le consensus tablait plutôt sur une hausse plus modérée à 12,0. Outre-Rhin, le moral des investisseurs semble donc gagné par une petite vague d’optimisme liée aux bonnes perspectives économiques allemandes à six mois et pouvant déboucher sur une accélération des investissements dans le pays.