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Hier soir, les indices boursiers américains ont clôturé dans le vert : le Nasdaq Composite a gagné 1,18%, le Dow Jones Industrials a pris 1,01% et le S&P500 a avancé de 1,11%. En Grèce, les tensions s’apaisent légèrement alors que les premiers sondages pour les élections législatives montrent que les partis en faveur de l’austérité arrivent en tête. En parallèle, les indicateurs macro-économiques font état d’une stabilisation du marché de l’immobilier : l’indice S&P CS pour 20 villes est ressorti meilleur que les attentes des analystes. La confiance des consommateurs est en revanche moins bonne que prévue. Sur le front des entreprises, Facebook continue de chuter avec une action qui vaut 28,65 dollars contre approximativement 42 dollars lors de l’ouverture. Le trading sur options étant ouvert, le titre a accéléré ses pertes.
En Asie, les places boursières ont reculé une nouvelle fois et sont en route pour effectuer leur plus grosse chute en un mois depuis la crise des subprimes en 2088. La Chine a refroidi l’optimisme des marchés puisqu’elle ne devrait pas stimuler son économie à grande échelle comme attendu. Les dirigeants chinois s’attendent bien à un ralentissement de l’économie et vont continuer d’agir cependant les marchés estiment que les mesures actuelles ne seront pas suffisantes. Dans ce contexte, le Nikkei225 a perdu 0,41% tandis que le Hang Seng recule de 1,77%. Enfin en Europe, les places boursières devraient ouvrir dans le rouge. Ce matin, le contrat future du CAC40 perdait 0,80% et le contrat future du DAX30 reculait de 0,50%. Si la pression diminue sur la Grèce, elle augmente en flèche sur l’Espagne. Le pays s’enfonce dans la crise financière et a de plus en plus de mal à gérer son budget. Hier, la note de la dette a été dégradée et l’Espagne pourrait bien faire appel au FESF pour l’aider à trouver des financements sur les marchés. En parallèle, les taux obligataires des économies les plus solides de la zone (la France et l’Allemagne), chutent. Les opérateurs favorisent ces obligations, considérées comme nettement plus fiables.
Forex:
Sur le marché des changes, la devise européenne a dévissé hier pour venir toucher les 1,2456 dollar soit son niveau le plus bas depuis juillet 2010. L’euro a fait face à des pressions vendeuses après l’abaissement de la note souveraine de l’Espagne par une agence de notation. La situation espagnole semble de plus en plus inquiéter les investisseurs alors que le secteur bancaire ibérique est confronté à une crise de liquidités sans précédent. L’insolvabilité des établissements financiers espagnols est grandissante tout comme l’accroissement des actifs toxiques immobiliers dans leurs bilans. Au sein d’une économie en récession, l’Espagne ne peut résolument pas s’en sortir sans faire appel à une aide extérieur. Dans ce contexte plus qu’incertain, au sein d’une Europe en panne de solutions, la tendance sur l’euro est clairement affichée. Le test des 1,24 dollar sera surveillé étroitement, en cas de cassure, un retour sur les 1,20 dollar, seuil de juin 2010, serait envisageable. Du côté des autres devises, le dollar était plutôt stable hier face au yen autour des 79,44 yens et en progression par rapport au franc suisse à 0,96 franc suisse, un plus bas depuis février 2011.
Matières premières:
Le marché des matières premières était encore chahuté ce matin. En effet, les craintes au sujet de l’Europe et tout particulièrement l’Espagne affectent les investisseurs. Madrid a hier décidé de recourir aux marchés obligataires pour lever les 19 milliards d'euros nécessaires à la recapitalisation de Bankia, la quatrième banque du pays, la plus plombée par les créances immobilières à risques. L’Espagne a donc décidé de sauver ses banques et ses régions via les marchés financiers au risque de s’endetter davantage. Par ailleurs les stocks de pétrole aux Etats-Unis sont au plus haut depuis 1990 ce qui a fait chuter le cours du Crude qui pourtant était en hausse ces deux derniers jours .
Le baril de Crude perdait ce matin 0.64% à 90.36$ et celui de Brent abandonnait 0.48% à 106.34$. L’or est de même malmené ce mercredi affichant une baisse de 1.68% à 1549$ l’once ainsi que l’argent qui perdait 1.82% à 27.71$. Les deux métaux précieux sont donc en très net repli. Le blé était à l’équilibre à 6.57$ et le maïs gagnait 0.13% à 5.63$.