La propension au risque s'est raffermie cette nuit sur les Bourses de Chine continentale et offshore, à la faveur des rumeurs d'une intervention de l'Etat visant à soutenir les actions qui se sont traitées le mois dernier à leur plus bas niveau depuis 1997. Le Shanghai Composite a bondi de 1,82% après son reflux de lundi tandis que le Hang Seng a progressé de 1,1 % et franchi la barre des 21 000. Par suite, et grâce à une montée des prix du minerai de fer (+6% en une journée au port chinois de Tianjin), l'ASX 200 australien a avancé (+0,52 %), mais moins que les indices chinois sans doute en raison de la communication attendue des chiffres du chômage du pays après la publication hier par ANZ d'une baisse des offres d'emploi dans la presse écrite et en ligne, ce qui a alimenté les craintes de retombées sur l'économie nationale.
Regagnant une partie du terrain perdu ces dernier temps, l'AUD s'est apprécié face à 10 de ses principaux homologues, un gain lié davantage au regain d'appétit pour le risque qu'à une amélioration des fondamentaux. Le yen, valeur refuge réputée, a reculé au profit de 7 de ses homologues du G10, et plus particulièrement vis-à-vis des monnaies à haut rendement telles l'AUD (-0,25 %), le NZD (-0,24 %) et le CAD (-0,07%). Les marchés actions chinois et australiens ont été pénalisés tant par les craintes d'un atterrissage brutal de la deuxième économie mondiale que par la morosité des perspectives de croissance mondiale.
Aujourd'hui, le FMI a révisé ses prévisions de croissance mondiale à 3,3% contre 3,5 % estimé en juillet et mis en garde contre le risque extrêmement élevé d'un ralentissement grave. Le Nikkei 225 s'est replié de 1,06% dans la foulée. Quant à la zone euro, le FMI prévoit une contraction de 0,4 % cette année et a ramené ses prévisions de croissance pour l'UE à 0,2 % en 2013, contre 0,7% anticipé le mois dernier. L'euro a campé sous le seuil psychologique des 1,30, chutant de 30 pips pour toucher un plus bas intraday de 1,2940 avant le début de la séance européenne. La chancelière allemande Angela Merkel se rend en Grèce aujourd'hui pour la première fois depuis le début de la crise en 2009.
Athènes essaie de négocier un accord avec ses créanciers afin de débloquer le versement de 31 milliards d'euro sur les 240 milliards d'euros nécessaires au sauvetage du pays. Les ministres des Finances des 27 se réunissent aujourd'hui au Luxembourg après l'annonce hier du lancement du mécanisme européen de stabilité de 500 milliards d'euros par les représentants de la zone euro.
Léa Torbey Meouchi pour Swissquote