L'incertitude continue de planer sur les marchés

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Hier, à Wall Street, les indices ont terminé sur une nette hausse malgré l’absence d’éléments positifs. En effet, les Etats-Unis ont publié un déficit budgétaire en hausse à 125 milliards de dollars au cours du mois de mai. Cette publication vient rappeler que les problèmes de déficits concernent également les Etats-Unis et pas uniquement l’Europe. Malgré l’absence de véritables catalyseurs haussiers, les investisseurs ont préféré spéculer sur une nouvelle vague d’assouplissement monétaire (QE3) pour stimuler l’économie. L’indice Dow Jones a clôturé dans le vert avec une progression de 1,31% à 12 573 points et le Nasdaq gagne +1,19% à 2 843 points.

A Tokyo, l’indice Nikkei a fini en hausse de 0,6% à 8 587,84 points dans le sillage de la clôture des bourses américaines. Les investisseurs suivront attentivement la réunion de la Banque du Japon (BOJ).

En Europe, les doutes continuent de tirailler les marchés actions qui ne savent pas quelle direction prendre. Les pressions sont très fortes en particulier sur le marché de la dette. Les taux à 10 ans espagnols se sont envolés à 6,80% après l’annonce de l’agence Fitch d’abaisser le rating de 18 banques espagnoles. Les investisseurs se tournent désormais vers l’Italie qui pourrait être le prochain maillon faible de la zone euro. A ce titre les taux italiens ont dépassé la barre des 6%. Pour rappel, le dette publique de l’Italie est évaluée à environ 2 000 milliards d’euros. Dans ce contexte toujours aussi inquiétant, les futures indices évoluent à l’équilibre. A quelques minutes de l’ouverture des places financières, le future CAC40 perd 0,02% à 3060 points et le future DAX recule de 0,07% à 6185 points.

Forex:
Le marché des devises, ce matin, est encore fortement impacté par la situation en Europe. Les investisseurs continuent de s’interroger sur les détails du plan d’aide européen aux banques espagnoles. On sait juste désormais que les intérêts de ce prêt seront de 3% et qu’il s’étalera sur 10 à 15 ans. L’agence de notation Fitch a quant à elle affirmé hier que le premier ministre Mariano Rajoy n’allait pas encore cette année réussir à tenir ses objectifs de déficit budgetaire. Du côté italien les investisseurs craignent toujours un possible futur appel à l’aide de la zone euro malgré le fait que Mario Monti soit hier monté au créneau en affirmant que « même à l’avenir l’Italie n’aura pas besoin de l’aide du Fonds de soutien de la zone euro ». La Grèce quant à elle oblige toujours les marchés à retenir leur souffle alors que doivent se tenir dimanche des élections législatives vitales pour l’avenir du pays en Europe. L’Allemagne reste campée sur ses positions. Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schauble a affirmé que « Ce serait une grave erreur d’introduire des euro-obligations sans que les États ne consentent à abandonner davantage de souveraineté budgétaire ». Du côté de l’agenda, celui-ci sera chargé aujourd’hui. On attend la balance des comptes courants en France en avril, la production industrielle en avril de la zone euro. Les Américains publieront l’indice des prix à la production, les ventes de détail, les stocks des entreprises et les stocks hebdomadaires de brut.

Dans ce contexte crispé, l’euro s’échangeait ce matin contre $1.2515 en hausse de 0.07%. La paire EURJPY avançait de 0.31% à 99.6815 yens et l’EURGBP augmentait de 0.21% à £0.8049. Du côté du billet vert, il s’échangeait contre CAD1.0272 en hausse de 0.11%, contre 79.6350yens en hausse de 0.10% et contre £0.6432 en hausse de 0.15%.

Matières premières:
Au chapitre des matières premières, le pétrole reprenait de la hauteur hier après avoir chuté à ses plus bas depuis 8 mois. Les cours sont repartis à la hausse après que le Président de la FED de Chicago, Charles Evans, se soit exprimé en faveur de davantage de stimulus économique afin de soutenir les emplois. Le Président Evans s’est toujours affiché en fervent partisan des politiques accommodantes. Cette nouvelle sortie politique fait renaitre la spéculation sur une intervention prochaine de la FED ce qui est de nature à soutenir les cours. Cependant, ce matin, la tendance avait du mal à se confirmer. On assistait à une consolidation alors que les investisseurs se montraientt prudents en attendant la réunion de l’OPEP demain à Vienne. Cette réunion devrait mettre en avant des divergences entre les responsables des pays du Golfe et les autres pays. En effet, certains pays accusent les pays du Golfe de vouloir imposer une surproduction inefficace. Néanmoins, les investisseurs se montraient anxieux après que le Ministre de l’Energie saoudien ait évoqué, ce week-end, l’hypothèse d’un besoin d’augmentation des quotas de production. Enfin, la situation en Europe ne rassure toujours pas et les marchés devraient rester nerveux jusqu’aux résultats des élections législatives grecques qui se tiennent ce dimanche. Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 83 dollars. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 97 dollars. Sur le front des métaux précieux, l’or grimpe au-dessus des 1 600 dollars l’once après les propos du Président de la FED de Chicago. Le marché espère à nouveau davantage de soutien des banques centrales malgré les déceptions de la semaine dernière ce qui explique le rebond du métal jaune. L’once d’or se stabilisait, ce matin, autour des 1 610 dollars.