Déjà à des niveaux planchers, les taux d’emprunts en euro ont encore baissé depuis que la Banque centrale européenne a annoncé son intention de racheter de la dette corporate dès le mois de juin. Cette nouvelle mesure a également boosté les nouvelles émissions sur le marché primaire.
Jusqu’à présent et en dépit des niveaux de rémunération toujours plus faibles, l’intérêt des investisseurs pour du papier de bonne qualité reste bel et bien présent.
Mercredi, McDonald's (NYSE:MCD) (Baa1 chez Moody’s et BBB+ chez Standard & Poor’s) a par exemple reçu plus de 14 milliards de demandes pour sa nouvelle émission obligataire multi-tranche en euro.
Le groupe de restauration rapide, qui s’est limité à lever 2,5 milliards d’euros, n’a dû proposer que du 0,5% pour la tranche à cinq ans, 1% pour la tranche à sept ans et 1,75% pour la tranche à 12 ans.
Unilever (LON:ULVR), le géant néerlandais de l'agroalimentaire et des cosmétiques, a émis de son côté un total de 1,5 milliard d’euros ventilé sur les échéances 2020, 2024 et 2028. L’obligation remboursable en 2020 a offert un rendement à l’émission de …0,08%, un record de faiblesse pour une émission corporate occidentale. Les coupons se montent à 0,50% et 1,125% pour les maturités 2024 et 2028.
Fondé en 1930, Unilever (A1 chez Moody’s et A+ chez Standard & Poor’s) commercialise notamment les thés Lipton, les soupes Knorr, l'huile d'olive Bertolli et les déodorants Rexona. Il emploie plus de 173.000 personnes à travers le monde.
Et que dire de la nouvelle OLO belge remboursable dans un siècle et dont la rémunération a été fixée à 2,30%. C'était seulement la troisième fois que la Belgique (Aa3 chez Moody’s et AA chez Fitch) empruntait à cent ans. En septembre et novembre 2015, le trésor avait levé respectivement 50 et 25 millions d'euros sur cette échéance, à des taux de 2,50%.
L'irlande a également sollicité les investisseurs sur cette maturité, offrant un coupon de 2,35%.