Ce début de matinée enregistre une nette pression baissière sur les indices européens. Si ces derniers jours le dossier chinois n’a pas « trop » fait parler de lui, il n’en demeure pas moins un axe majeur de ces derniers mois, et pour ceux à venir. En témoignent les chiffres de la balance commerciale nationale diffusés ce dimanche. L’excédent commercial passe certes de 60,34 milliards (USD) à 61,64 mais le consensus était fixé à 64,75. Au-delà de ce constat, nous souhaitons surtout nous arrêter sur les deux sous-composantes de l’indicateur, à savoir l’évolution des exportations, mais surtout des importations ! Décryptage.
La Chine n’est pas le seul axe à surveiller !
Dans le premier cas, les exportations sont en recul de 6,9% en octobre, en rythme annuel, contre un précédent de -3,7%. Mais surtout, les importations chutent à nouveau de 18,8% (sur la même période et au même rythme) contre un précédent de -20,4%. Si les exportations sont artificiellement soutenues par les dévaluations du yuan que nous couvrions cet été, les importations encaissent naturellement le contrecoup et témoignent clairement du ralentissement économique du mastodonte. De quoi à nouveau alimenter les craintes d’une contagion mondiale, alors que les opérateurs s’arrêteront sur l’évolution du PIB trimestriel en guise d’axe majeur pour cette fin d’année. Une mauvaise surprise, comme toujours, serait une publication inférieure à 7% pour le taux de croissance. Nous aurons le temps d’y revenir.
D’autant que la BPoC n’a plus beaucoup de marge de manœuvre suite aux dizaines d’actions entreprises, ultra-accommodantes, depuis le début de l’été et les risques d’explosion de la bulle spéculative chinoise. Voilà pour le biais majeur de cette matinée. Mais en ce qui concerne les prochaines heures (et même les prochaines séances), nous vous invitons à surveiller les publications des résultats trimestriels d’entreprises américaines. En particulier dans le secteur de la grande distribution. D’ici vendredi, près de quarante entreprises diffuseront leurs bilans. Très clairement, ces éléments témoigneront de la capacité du consommateur américain à relancer la consommation intérieure, prépondérante dans le calcul du PIB national.
D’autant que le salaire horaire moyen US a enregistré une progression en octobre, et en rythme annuel, de +2,5%. Soit la progression la plus importante depuis juillet 2009 qui peut s’avérer à double-tranchant pour ces firmes dans la mesure où elle augmente drastiquement le coût de la main d’œuvre locale et pas « seulement » le pouvoir d’achat. L’axe est majeur dans la mesure où il pourrait renforcer la probabilité d’un rallye de fin d’année pour les indices occidentaux. Dans l’immédiat, nous nous concentrerons aujourd’hui sur une zone de confluence fixée entre 10 900 et 10 915 pour l’indice allemand DAX30. Enfin, le calendrier économique du jour se montre relativement inintéressant : fait classique pour un lundi.