Les BRICS représentent les puissances émergentes mondiales. Autrement dit, le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Le 30 mars 2011, ces puissances émergentes ont validé leur projet de Banque de développement afin de concurrencer directement la Banque mondiale dont les postes à haute responsabilité incombent uniquement et traditionnellement à des Occidentaux. On ressent via cette décision tout le transfert de pouvoir du « Nord » vers le « Sud », considéré aujourd’hui encore comme anecdotique mais qui sera la norme demain, notamment au niveau des échanges Sud-Sud.
Les BRICS brillent pas leurs croissances mais sont confrontés à des défits structurels bien plus forts que ceux des pays occidentaux. Des défis renforcés avec les tourments de la crise qui accélèrent considérablement la scission nette entre deux mondes, vulgairement celui du « Nord » et celui du « Sud ». Cette semaine a lieu le cinquième sommet des BRICS depuis 2009, à Durban, en Afrique du Sud. Mais derrière cette volonté de détrôner la place de leurs partenaires occidentaux se cache un échec partiel : le dossier de cette Banque de développement n’a pas vraiment avancé.
Pourtant, le projet réunit des atouts majeurs. Ensemble, les BRICS représentent 45% de la population mondiale, 25% de sa richesse, plus de 4 000 milliards de dollars de réserves de change et plus de 66% de la croissance globale. Aux défis majeurs auxquels sont confrontés ces pays émergents, la solution d’une Banque commune semble intéressante pour répondre aux besoins croissants en hôpitaux, écoles, ou encore en matière d’emploi, d’agroalimentaire et d’infrastructures. La raison de ce blocage ? Son coût, on s’en doutait. Une fois le siège installé, chaque pays doit réunir 10 milliards de dollars pour créer cette enveloppe commune de 50 milliards.
Mais au-delà de cet aspect, l’enjeu repose sur la gestion de cette enveloppe. On a longuement développé dans nos précédentes analyses la notion de blanchiement de l’argent russe à Chypre : qui va surveiller l’usage de ces fonds sur ce pays-continent ? Qui peut assurer l’utilisation de ces crédits par la Chine et la Russie qui croulent respectivement sous les liquidités et les fonds spéculatifs ? Autre aspect central, comme toute organisation de cette ampleur (FED, BCE, BoJ), les agences de notation devront adresser une note à ce nouvel acteur, qui devra dans l’idéal obtenir la note maximale « AAA » pour pouvoir se financier sur les marchés. Les BRICS sont puissants et sont certainement l’avenir économique de notre monde mais ils sont surtout très différents les uns des autres.
S’accorder sur des principes généraux est une chose, les appliquer en est une autre et l’exemple de la gérance aléatoire de l’Europe (faute de cohésion) en dit long sur l’importance de ces différences politiques, culturelles et sociales. Ce bloc stratégique est considérablement affaibli par cet aspect de diversité. D’autant que la Chine n’a aucun intérêt à ce que l’ordre économique actuel change, compte tenu des avantages considérables qu’elle en tire, préférant rattraper petit à petit les pays développés, quitte à le faire seule. C’est le dernier bémol central pour que cette puissance économique se transforme en véritable force politique. La nouvelle équipe dirigeante chinoise de Xi Jinping est donc attendue au tournant. Pour le moment encore, le « Nord » peut se rassurer partiellement quant à ce bloc du « Sud », mais jusqu’à quand ?
EUR/USD : La parité tirée à la baisse
EUR/USD évolue actuellement autour de son point pivot à 1,2790.
Analyse technique
L’actualité sur Chypre est tenace et à juste titre. Les inquiétudes perdurent autour du plan de sauvetage chypriote mais aussi sur le cas de l’adjudication italienne qui a mobilisé une faible demande. Conséquence directe, l’euro a été en forte baisse hier avec un plus bas à 1,2749. Les cambistes ne s’attendaient pas à une telle chute. Attention aux publications macroéconomiques du jour autour de l’Allemagne et des Etats-Unis avec notamment le PIB du quatrième trimestre 2012. La donne ne devrait pas fortement évoluer. Le marché réagit toujours face au manque de cohésion politique des dirigeants européens face au dossier chypriote. Le support central que nous surveillerons est à 1,2660. En face, la résistance importante est à 1,2924.
EUR/USD évolue actuellement sous son point pivot (situé à 1,2830) dans de faibles volumes. En H1, les Bandes de Bollinger se resserrent confirmant une faible volatilité en cette fin de semaine. Le cours évolue actuellement en-dessous de sa Moyenne Mobile Exponentielle (50) confirmant, pour le moment du moins, le manque de tendance claire. Le RSI oscille autour de 50.
Suivre la tendance via un CFD indexé au CAC 40 semble être la meilleure stratégie à adopter.
Supports/Résistances
Le point pivot du sous-jacent est à 1,2830.
Un niveau d’achat réaliste peut être établi au-dessus de 1,2830 avec des cibles à 1,2895, puis à 1,2924 par extension.
Sous le seuil des 1,2830 points, les cibles envisageables à la vente sont à 1,2730, puis à 1,2680 et à 1,2660 par extension. Nous évoluons actuellement dans ce scénario.
XTB France
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