Comme la plupart des lundis, nous n’échapperons pas à la règle générale aujourd’hui : le calendrier économique est globalement dépourvu d’informations majeures. Seules les commandes américaines de biens durables diffusées à 16h00 nous interpelleront. Les données attendues indiquent clairement un fort ralentissement. Tous secteurs de consommation confondus, les ventes de biens durables devraient baisser de 2,8% pour la seule période de janvier à février 2016. Hors secteur des transports, le recul serait de -1%. Décryptage.
Plusieurs fronts à surveiller
Cet indicateur sera particulièrement intéressant à suivre car il jugera en partie la consommation interne et la demande industrielle aux Etats-Unis. Il sera comme d’habitude associé à la même heure aux commandes industrielles (attendues en baisse de -1,7% sur la période considérée). Faute d’informations plus centrales d’ici là, la nervosité observée ces derniers jours sur les marchés financiers devrait rester à son comble. En témoignent les variations violentes et erratiques de ce matin, dès l’ouverture européenne. Une approche conservatrice quant aux opérations habituelles de Scalping sera donc à maintenir aujourd’hui.
Sur l’indice allemand, nous aurons d’ailleurs l’occasion de travailler au travers d’un point de confluence fixé sur les 9 865 points. Notre préférence psychologique (donc purement subjective) est de scalper fortement à la baisse sous ce niveau le DAX30. Mais comme les cotations actuelles, au moment de l’écriture de ce mémo, sont relativement proches du confluent, nous surveillerons un possible retour de l’indice allemand au sein du range dans lequel il a concentré l’essentiel de ses chandeliers depuis le lundi 14 mars. Pour rappel, ce range est toujours détectable entre 9 900 et 10 050 points.
Naturellement, un tel retour validerait un propos haussier pour nos opérations de Scalping sur le DAX, bien que ce ne soit pas notre préférence psychologique. Pour l’heure, nous considérons les statistiques américaines de fin de semaine dernière comme pricées, du moins en très grande partie. Parallèlement, nous surveillerons le prix du baril de Brent et de WTI sous les 40$, pour que la pression baissière sur les grands indices mondiaux reste d’actualité. Et ce, alors que l’or noir souffre toujours des propos du vice-prince héritier d’Arabie Saoudite qui a décliné la possibilité d’un gel de la production si l’Iran (ennemi géopolitique historique dans la région) n’envisageait pas également de freiner le développement de ses industries pétrolières. Il y a peu à en attendre dans la mesure où Téhéran devrait au contraire chercher à profiter de la levée des sanctions occidentales pour retrouver un niveau de production proche de 2002/2003 (période antérieure à la crise politique liée à son programme nucléaire).