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Les bourses asiatiques ont une nouvelle fois presque toutes chuté ce mercredi matin. L’indice Nikkei a perdu 1,44% à 8 365.90 points tandis que la bourse de Hong Kong cédait 0,84% à 18 752.45 points. Les inquiétudes au sujet de la Grèce et de l’Espagne se font de plus en plus ressentir après la nouvelle envolée des taux à court terme espagnols. La quatrième puissance économique de la zone Euro semble avoir perdu la confiance des marchés malgré les différents plans de rigueur adoptés par le gouvernement ces dernières semaines. L’Espagne semble dans une impasse, après l’annonce d’une de ses régions : la Catalogne, de demander une possible aide financière au gouvernement. La rumeur d’un plan de sauvetage global du pays s’amplifie de jour en jour et semble inévitable selon de nombreux experts.
Dans ce contexte, Wall Street a terminé en baisse mardi soir, le Dow Jones a cédé 0,82% à 12 617.32 points, et le Nasdaq 0,94% à 2 862.99 points. Les répercussions de la situation européenne sur les résultats des entreprises américaines ont pesé sur les marchés. En témoigne le résultat trimestriel d’Apple, qui bien qu’excellent a quelque peu déçu les investisseurs. Au troisième trimestre, la marque à la pomme a dégagé un bénéfice par action de 9,32 dollars alors que le consensus tablait sur 10,36 dollars. Le directeur général Tim Cook a reconnu que le groupe avait souffert des faibles ventes enregistrées en Europe.
Les marchés européens devraient quant à eux ouvrir dans le rouge ce mercredi. La Grèce et l’Espagne seront encore suivies de près par les opérateurs. La « Troïka » a pour mission de voir aujourd’hui si le plan d’aide de 130 milliards d’euros accordé à la Grèce reste valable. Trois responsables européens ont néanmoins déclaré hier qu’Athènes serait incapable d’honorer ses remboursements à moyen terme. Dans la foulée, Moody’s a annoncé mercredi avoir abaissé à négative la perspective de la note de crédit du Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF). Le CAC 40 pourrait perdre jusqu’à 0,4% à l’ouverture.
Forex:
L’euro poursuit sa baisse face au billet vert et s’échange autour des 1,2066$. Hier, la monnaie unique s’est fortement dépréciée et atteint les 1,2041$, un niveau que l’on n’avait plus vu depuis le 10 juin 2010. Les incertitudes se sont accentuées suite à l’annonce des prévisions désastreuses du PIB grec. En effet, la Grèce pourrait connaître une récession dépassant les 7% pour l’année 2012 ce qui confirmerait son incapacité à honorer ses engagements budgétaires et ainsi renforce les probabilités d’une sortie imminente de la Grèce de la zone euro. En Espagne, c’est maintenant au tour de la Catalogne d’appeler à l’aide financière auprès du gouvernement espagnol après l’aide formulée par les régions de Valence et Murcie. C’est un nouveau coup dur pour la péninsule Ibérique car la région du nord-est du pays contribue à un quart du PIB. La pression est de plus en plus forte sur l’Espagne où les régions admettent leurs difficultés financières les unes après les autres ce qui a une nouvelle entraîné les taux à la hausse. Les rendement à cinq ans espagnols ont même dépassé ceux des rendements à dix ans espagnols. Dans ce contexte inquiétant, la devise des dix-sept recule face à l’ensemble de ses contreparties. La paire EUR/JPY a une nouvelle fois atteint un niveau inédit depuis onze ans et s’échange aux alentours des 94,23 yens. L’euro se retrouve également en difficulté face à la livre sterling et se négocie autour des 0,7782£. De son côté, le billet vert gagne du terrain et le Dollar Index cote 84,13 points. La paire AUD/USD recule et se traite aux encablures des 1,0210$. Enfin, le yen résiste face à la hausse du billet vert et s’échange aux environs des 78,13 yens.
Matières premières:
Sur le marché des matières premières, le pétrole est en baisse pour le troisième jour consécutif à New-York. En effet, les stocks d’or noir aux Etats-Unis sont en hausse pour la première fois depuis quatre semaines ce qui est un signe de ralentissement de l’activité économique. Selon l'American Petroleum Institute, les stocks ont augmenté de 1.35 million de barils la semaine dernière. D’autre part, la situation inquiétante en Europe continue d’affoler les investisseurs. Les marchés ont mal réagi hier à la mise sous surveillance de l’Allemagne par l’agence de notation financière Moody’s. L’Espagne a de son côté entièrement perdu la confiance des investisseurs. Ses taux à dix ans ont ce matin battu un nouveau record depuis la création de la zone euro en atteignant 7.6%. La Catalogne qui est une des régions les plus riches du pays n’a pas exclu devoir prochainement demander une aide financière à Madrid. Au Moyen-Orient, la crise syrienne est à son paroxysme. Seul les métaux précieux résistent à tous ces éléments redevenant des valeurs refuges. Dans ce contexte, le baril de Crude se traitait ce matin à $87.98 en baisse de 0.12% et celui de Brent perdait 0.16% à $102.91. L’or quant à lui avançait de 0.53% à $1583.30 et l’argent gagnait 0.34% à $ 26.87.