Aujourd’hui Oblis fait le point sur Bombardier (TO:BBDb), le constructeur aéronautique et ferroviaire canadien qui a fait beaucoup parler de lui ces derniers jours.
Outre la vive polémique portant sur la rémunération de six de ses plus hauts dirigeants, Bombardier est au centre de l’attention après des informations de Bloomberg laissant entendre que Siemens et le groupe canadien discuteraient d’un rapprochement de leurs activités de matériel ferroviaire au sein d’une coentreprise, activités qui pourraient être valorisées à 10 milliards d’euros.
Marchés des actions
L’information a été bien reçue en bourse, puisque l’action Bombardier a progressé, mais elle reste toutefois bien en deçà de ses sommets historiques du début des années 2000. Avec une capitalisation boursière tournant désormais autour de 5 milliards de dollars canadiens (+/- 3,5 milliards d'euros), le groupe a en effet perdu de sa superbe au fil des années, accumulant les déboires, notamment dans son programme de développement d’avions CSeries. L'entreprise a donc du réviser ses résultats à la baisse et a été forcée de prendre des mesures drastiques d’économie, qui passent par des licenciements et la fermeture de certains sites.
Avec 66.000 employés et 73 sites de production répartis dans 29 pays, Bombardier, qui a bénéficié de plusieurs milliards d’euros d’aide financière de la part des pouvoirs publics, a réalisé l’année dernière un chiffre d’affaires de 16,3 milliards de dollars, en repli de 10%, et une perte nette de 981 millions de dollars (selon les chiffres disponibles sur son site internet). Ces résultats sont notamment la conséquence d’un tassement de la demande de trains et de jets d’affaires.
Marchés des obligations
Sur le marché obligataire, Bombardier a vu ses ratings tomber dans le groupe des émetteurs spéculatifs au fil de ses déboires commerciaux et financiers, augmentant ses coûts de financement. Il est actuellement noté « B2 » chez Moody’s, « B- » chez Standard & Poor’s et « B » chez Fitch.
Le groupe est notamment présent sur le marché de la dette avec une obligation échéant dans deux ans. Au coupon de 4,75% et au cours de 101,50%, le rendement s’établit à 3,97%.
A plus longue échéance, le groupe canadien est présent sur la maturité 15 janvier 2023. L'obligation en question, rémunérée par un coupon de 6,125%, peut être achetée à 99%, correspondant à un rendement de 6,33%.
Ces deux lignes obligataires, notées « B- » par S&P sont disponibles par coupure(s) de 2.000 dollars.