La crise s’aggrave, la reprise s’éloigne
Le mois de février 2013 aura donc été le 22ème consécutif marqué par une augmentation du nombre de demandeurs d’emploi en France. Nous sommes désormais proches du « record » historique de janvier 1997 (3.195.000 demandeurs d’emploi à l’époque) puisque les 18.400 nouveaux chomeurs de février font monter le niveau actuel à 3.187.700. En d’autres termes, la hausse du chômage en France est de +10,8% sur une année.
On s’en doutait, si l’on étend ces chiffres initiaux, on obtient assez facilement un constat encore plus catastrophique pour l’Hexagone : en incluant l’Outre-mer, nous comptons 4.997.600 chômeurs dont 4.706.700 en élargissant les critères aux personnes exerçant une activité réduite (les fameuses catégories B et C si rarement évoquées !) soit une hausse totale de +0,6% sur le mois de février (+26.500 demandeurs au total).
Petit bémol évoqué par le ministre du Travail Michel Sapin : « Souvenez-vous qu’entre 1997 et aujourd’hui, il y a trois millions de personnes de plus au boulot. Donc, ce qui compte, ce n’est pas la valeur absolue, c’est le pourcentage de personnes au travail ». Passons au-delà des chiffres terre-à-terre et prenons de la hauteur pour comprendre le déclin français. Au centre de l’Europe, le couple franco-allemand occupe une place privélégiée : celle d’un moteur politique et économique. Mais ce bilatérisme semble de plus en plus affaibli après cinquante années d’évolution.
Les divergences des deux pays sur les dossiers majeurs européens, de plus en plus fortes entre Merkel et Hollande, se ressentent à chaque sommet. De plus, la perte de compététitivité française et l’écart violent entre les deux balances commerciales amènent à repenser le couple et même, à le voir s’effacer au profit d’un axe Berlin-Londres. Le déclin français repousse de plus en plus l’importance de Paris au coeur du pouvoir décisionnel, y compris sur les récents dossiers majeurs que nous évoquions dans nos précédentes analyses comme l’accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Europe.
La France perd sa place de puissance de premier ordre en Europe d’autant que les réformes structurelles sont rares et lentes à émerger, et ce, quelque soit le pouvoir politique en place. Le poids de l’Etat reste aujourd’hui encore très lourd et ces aspects de lourdeur et de lenteur au niveau politique transparaissent constamment au niveau de l’écart entre les PMI industriels et de service entre la France et l’Allemagne. Pour réduire ce poids et garder notre note souveraine auprès des agences de notation, il faut s’attendre à des coupes budgétaires massives dans les mois à venir en France, même si elles ne sont pas encore annoncées.
Faute de croissance et de réformes structurelles, la France occupe une perspective négative auprès des trois principales agences de notation bien que Fitch assigne encore au pays un « AAA ». Il serait étonnant que sans nouvelles coupes et/ou sans nouvelles réformes, la France continue à garder ses notes actuelles auprès des agences. Mais le cas français n’est pas isolé. En fait, le danger est que le noyau de la zone euro n’est en fait qu'un seul grand bloc : le couple franco-allemand.
Cela signifie que la crédibilité ESM/FESF et les renflouements financés par ces entités seront diminués. Dans un scénario extrême, même la crédibilité de la BCE et une stabilité de la note allemande « AAA » pourraient représenter un risque. Bien que cela semble être un scénario très éloigné, ces craintes étaient tout aussi courantes en 2011 comme l’évoque le chef économiste de XTB, Przemysław Kwiecień, dans son analyse hebdomadaire.
CAC 40 : Point technique
Le CAC 40 évolue actuellement autour des 3 740 points.
Analyse technique
L’indice parisien évolue actuellement nettement sous son point pivot (situé à 3 837 points) dans des volumes assez faibles en ce début de séance. En M30, les Bandes de Bollinger se resserrent confirmant une faible volatilité en ce milieu de semaine. Le cours évolue actuellement en-dessous de sa Moyenne Mobile Exponentielle (50) confirmant, pour le moment du moins, le manque de tendance claire. Le RSI oscille autour de 40 et le seuil des 3 837 points sera notre point pivot de cette séance.
Suivre la tendance via un CFD indexé au CAC 40 semble être la meilleure stratégie à adopter.
Supports/Résistances
Le point pivot du sous-jacent est à 3 837 points.
Un niveau d’achat réaliste peut être établi au-dessus de 3 837 points avec des cibles à 3 866 points, puis à 3 900 points par extension.
Sous le seuil des 3 837 points, les cibles envisageables à la vente sont à 3 765 points, puis à 3 709 points et à 3 655 points par extension. Nous évoluons actuellement dans ce scénario.
XTB France
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