Le dollar se remet lentement des dégagements massifs d'hier et il est davantage recherché aujourd'hui. La raison de sa glissade reste inconnue compte tenu des données économiques de bonne facture publiées par les Etats-Unis au cours des dernières séances (bons NFP, PMI encourageants, baisse du déficit commercial…). Les rendements des obligations d'Etat US à 10 ans sont passés sous le range 2.60/2.80. Les marchés semblent "vendre" le manque de précision de la Fed.
Au Japon, l'optimisme des minutes de la réunion tenue les 7 et 8 avril par la BoJ pèse sur les cross JPY. Les dépenses de consommation restent solides après la hausse de la TVA, a indiqué la banque centrale. L'USD/JPY s'est replié à 101.43 et les indicateurs techniques laissent entrevoir un nouvel accès de faiblesse. Les principaux supports se situent à 101.06 (MM200) et 100.76 (plus bas 2014). L'EUR/JPY est entré dans le nuage journalier d'Ichimoku (140.01/141.51). Une clôture journalière sous le haut du nuage devrait déclencher une correction accrue.
L'affaiblissement généralisé du billet vert a propulsé le GBP/USD à un nouveau sommet de 1.6996 à New York hier. La résistance psychologique des 1.7000 plafonne la hausse. Des offres sont placées sous 1.7043 (pic 2009), avec desstops au-dessus. La tendance reste haussière, avec des demandes d'options observées sur les 1.6900/50. L'EUR/GBP a reflué à 0.81945, à son plus bas depuis le 17 février. Le support se trouve sur la bande inférieure de Bollinger à 30 jours (0.81873). La tendance devrait rester modérée pour une clôture journalière sous 0.82045.
De même, l'EUR/USD a effacé les 1.3906 (pic d'avril) pour toucher 1.3951 à New York. La vigueur de la monnaie unique accroît les pressions sur la BCE, mais globalement, les intervenants n'intègrent pas d'action concrète lors de la réunion de jeudi. Les indicateurs techniques sont haussiers, avec des supports placés sur les 1.3800/23/46 (optionalité / MM50 et 21). La prochaine résistance clé se tient à 1.3967 (plus haut 2014). On note de légères barrières avant 1.4000, avec des stops au-dessus.
Le NZD/USD a lui aussi inscrit un nouveau plus haut (0.8780) sur l'affaiblissement du dollar. Les prix des produits laitiers ont de nouveau régressé lors des dernières enchères de Fonterra, mais les volumes se sont améliorés. Si le taux de chômage néo-zélandais communiqué cette nuit est resté stable à 6.0% au premier trimestre (contre 5.8% att.), le taux de participation a connu une augmentation inattendue de 68.9% à 69.3%. Le NZD/USD a fortement réduit les gains engrangés hier et n'a pas réussi à dépasser les 0.8744 (ancien plus haut) pendant la séance néo-zélandaise de ce jour. Selon le gouverneur de la RBNZ Graeme Wheeler, la dépendance vis-à-vis de l'épargne étrangère fait pression sur les taux néo-zélandais et le kiwi est surévalué. En Australie, l'AUD/USD teste la résistance de Fibonacci (0.9339) à la hausse, la tendance s'améliore.
Le Canada a enregistré un deuxième mois d'excédent commercial, soit 0.08 milliard CAD en mars en raison de la baisse des exportations d'énergie. L'excédent du mois dernier a été révisé à 0.85 milliard CAD (contre 0.29 milliard) du fait de la hausse plus forte que prévu des prix du gaz naturel d'après le bureau canadien des statistiques. L'USD/CAD est passé sous 1.0900 pour la première fois depuis le 10 avril. Les indicateurs de tendance et de dynamique se renforcent à la baisse. Le prochain support clé est placé à 1.0807 (Fibonacci à 61.8% de la baisse 2009-2011).
Aujourd'hui, les traders suivront le taux de chômage et les réserves de change suisses (avril), les commandes industrielles allemandes m/m et a/a (mars), la production manufacturière et industrielle française m/m et a/a (mars), les PMI du commerce de détail (avril) de la zone euro, le PMI allemand de la construction (avril), les permis de construire canadiens (mars), ainsi que les demandes d'hypothèques au 2 mai, la production non agricole et les coûts unitaires du travail (préliminaire T1), et le crédit à la consommation (mars) aux Etats-Unis.