Ce matin en avant bourse, le spécialiste mondial du zinc a publié le résultat de ses activités au premier trimestre de l'année.
Dans les grandes lignes, Nyrstar a souffert de la baisse des matières premières au mois de janvier. La tonne de zinc se traitait alors sous les 1.500 dollars, contre 2.080 dollars un an auparavant. Cela a pesé sur les résultats du groupe. En glissement annuel, l’EBITDA se replie de 46% à 37 millions d'euros et le chiffre d’affaires de 18% à 645 millions d’euros.
Depuis la mi-février, le sentiment des marchés à l’égard du zinc s’est toutefois significativement amélioré, note Nyrstar, avec une hausse de 15% au terme du trimestre à 1.679 dollars la tonne.
Bill Scotting, le CEO de Nyrstar, s’attend à ce que ce rebond soutienne les prestations financières de l’entreprise au cours des prochains mois. La hausse du prix du zinc fait notamment suite à un ajustement et une meilleure proportion de la demande/offre, explique le smelter. Au premier trimestre, la production de zinc chez Nyrstar a diminué de 8% à 255 tonnes.
A noter que les effets de change favorables à Nyrstar (baisse du dollar face à l’euro de 3% sur un an) ont permis d'adoucir quelque peu le repli du cours du zinc. Enfin, la dette nette du groupe a diminué de 122 millions pour totaliser à la fin du premier trimestre 639 millions.
Concernant le processus de vente de tout ou partie de ses actifs miniers, Nyrstar n’a pas donné énormément d’informations nouvelles, se limitant à informer que plusieurs parties intéressées ont déjà accompli des démarches, dont des visites sur place. Nyrstar s'attend à pouvoir annoncer davantage dans les prochains mois, à la fin du premier semestre selon le planning initial.
L’obligation en baisse
Sur le marché secondaire, l’obligation remboursable en 2019, assortie d’un coupon de 8,50%, est orientée à la baisse dans les premiers échanges de la journée.
Il faut compter sur un cours de 93,50% du nominal pour l'acheter, contre 95% fin de la semaine passée, lorsque l'obligation évoluait à son plus haut depuis huit mois.
Le rendement annuel s'affiche au-dessus des 10%. L'investissement est fixé 100.000 euros en nominal.
L'agence de notation Standard & Poor's a confirmé début mars la note "B-" de cette émission senior. La perspective est positive.
Si le niveau de rémunération reste particulièrement élevé, les investisseurs ont quand même revu nettement à la baisse leur prétention de rendement pour détenir la dette émise par Nyrstar. En début d'année, le rendement dépassait pour rappel les 16%.
La baisse de ses taux de financement est d’ailleurs vitale pour Nyrstar, qui pourrait être amené à solliciter à l’avenir les obligataires, après avoir bouclé en février une augmentation de capital de 275 millions d’euros.