La remontée des taux souverains s’intensifie un peu plus chaque jour et la Belgique n’y échappe pas. Pour la première fois depuis le mois de novembre, le taux belge à dix ans est repassé au-dessus de la barre symbolique des 1% et culmine en cours de séance à 1,10%.
Et dire qu’il y a moins d’un mois, il évoluait encore à 0,32%, son plus bas historique. Le taux français à dix ans franchit lui aussi les 1% ce jeudi, tandis qu’en Allemagne, le Bund se rapproche des 0,80% contre 0,60% en clôture mercredi soir.
Bien que de plus faible ampleur, les rendements des pays du sud connaissent eux aussi un regain de tension. Les taux espagnols et italiens repassant brièvement au-dessus des 2% à dix ans.
Les investisseurs se détournent donc massivement du marché de la dette souveraine, ce qui a pour effet de faire plonger le prix des obligations et de faire grimper leur rendement.
« Nous sommes passés d'une situation où tous le monde voulait acheter des titres de dettes à une configuration typique d'un mouvement d'emballement où la plupart des investisseurs veulent vendre en même temps", résumait en début de semaine Cyril Regnat, stratégiste obligataire chez Natixis.
« Personne ne sait combien de temps ce mouvement plutôt excessif va durer », soulignait-il, ajoutant que les achats de la Banque centrale européenne (BCE), dans le cadre de son vaste plan de soutien monétaire, ne sont pas à même actuellement de compenser ce mouvement ».