Les Banques centrales ont été à l’honneur cette semaine. En tête d’affiche, on retrouve la FED. Très attendue depuis plusieurs semaines, la FED aura tenu un discours relativement accommodant. Comme anticipé par le marché, les taux n’auront pas été relevés. En revanche, une hausse des taux au mois de décembre est plus que jamais sur la table. Comme en 2015, la FED a encore choisi la prudence alors que la situation économique aurait largement pu justifier une hausse des taux. On notera toutefois que trois membres se sont prononcés contre cette décision et donc pour une hausse des taux. Il s’agit là d’une première depuis bien longtemps. Cette annonce a été très bien accueillie par les marchés. Les indices américains continuent leur moisson de records. Du côté des devises, l’impact a été plus limitée. La paire EURUSD hésite de nouveau autour de sa zone pivot à 1,1200/50.
Le pétrole est également au cœur de l’actualité avant la réunion informelle de l’OPEP la semaine prochaine à Alger. Certains se veulent optimistes quant à un gel de la production. D’après les informations de Reuters, l’Arabie Saoudite se tiendrait prête à changer son fusil d’épaule et ainsi accepter de réduire sa production si l’Iran accepte de limiter la sienne à 3,6 millions par jour. La prudence reste toutefois de mise, ces réunions ayant trop souvent déçu récemment. Malgré tout, le pétrole a été bien orienté cette semaine bien aidé également par l’annonce d’une baisse inattendue des stocks aux Etats-Unis, la troisième consécutive. La semaine prochaine pourrait donc être animée et l’évolution de l’or noir sera scrutée attentivement.
La BoJ (Banque du Japon) a surpris en décidant de modifier le cadre de sa politique monétaire pour tenter d’atteindre son but premier : 2% d’inflation. En effet, les différentes mesures prises jusqu’à aujourd’hui ont eu un impact limité. L’un des nouveaux objectifs est notamment de se concentrer sur la courbe des taux qui a souffert ces dernières années en raison des différentes mesures prises. C’est donc une bonne nouvelle pour le secteur bancaire qui souffrait de cette situation. La BoJ souhaite ainsi maintenir le taux à 10 ans proche de 0%, soit son niveau actuel. Cette décision s’apparente à une volonté de contrer la baisse des taux entrainée par le rachat massif d’obligations. De plus, le montant de ce programme de rachat d’actifs obligataires (d’un montant de 80 000 milliards de yens) va devenir plus flexible. La BoJ espère voir son objectif d’inflation atteint au cours de l’année 2017. La réaction sur le marché des devises a été assez nette. Les investisseurs n’ont pas été convaincus par ces annonces ce qui a provoqué un renforcement du Yen. Pour le moment le support des 100 yens tient et c’est cette zone 100/99,50 qu’il faudra surveiller.