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Pour cette première séance de la semaine, les indices asiatiques évoluaient à la baisse, principalement plombés par les mauvaises performances des entreprises énergétiques. A la clôture, l’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo reculait de 0.41% à 9 072.43 points. Dans le même temps à Hong Kong, le Hang Seng Index perdait près de 0.25% à 20 682.46 points tandis que le Shanghai Composite Index se rétractait légèrement de 0.05% à 2 025.49 points. Les nouvelles annonces de la Banque Centrale de Chine ont quelque peu refroidi les investisseurs. Les représentants de celle-ci ont annoncé que l’essoufflement de la croissance chinoise pourrait continuer en 2013. Enfin, les tensions étaient toujours très vives entre le Japon et la Chine dans leur combat diplomatique pour les îles Senkaku. Les manifestations antijaponaises se poursuivaient et la Chine continuait ses mesures d’intimidation envers le pays nippon. Le Japon a dans le même temps rappelé à la Chine que les manifestations antijaponaises de ces dernières semaines pourraient au final peser sur l’économie chinoise.
Vendredi soir, Wall Street a terminé la semaine sans réelle direction. Le Dow Jones a abandonné 0.13% à 13 579,47 points tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a progressé à l’inverse de 0.13% à 3 179,96 points. Le S&P 500 plus large est resté figé : -0.01% à 1 460.15 points. Les craintes vis-à-vis de l’Europe et en particulier de l’Espagne ont pesé sur les marchés. Tantôt enthousiastes vis-à-vis des rumeurs d’une probable demande d’aide de la part de l’Espagne, les investisseurs se sont montrés soucieux après les déclarations du ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, qui a estimé vendredi que l'Espagne n'avait pas besoin d'un plan d'aide car son économie était suffisamment solide. Les « quatre sorcières », symbolisant l'arrivée à échéance trimestrielle de quatre contrats à terme sur actions et options, ont également pesé sur les marchés.
En Europe, l’hebdomadaire allemand : Der Spiegel a affirmé dimanche que la capacité de prêts du MES : Mécanisme Européen de Stabilité, serait portée à 2 000 milliards d’euros contre 500 milliards initialement prévus. Alors que l’Espagne devrait formuler une demande d’aide dans le courant de la semaine, le MES se prépare à jouer son rôle de préteur aux Etats européens en difficulté. En France, la valeur Crédit Agricole sera à suivre. Selon le Wall Street Journal, elle cèderait sa filiale grecque Emporiki Bank pour un euro symbolique. Cette cession devrait coûter à la banque française 600 à 700 millions d’euros de plus que prévu. Selon les dernières évolutions du contrat Future CAC 40, on attend la Bourse de Paris en baisse ce lundi matin.
Forex:
En Europe ce matin, la monnaie unique cotait 1.2940 dollar en baisse de 0.31%. Les vendeurs soutiennent cette baisse sur fond d’inquiétudes sur l’avenir de la zone euro. En effet, l’Europe offre d’un côté un regain d’optimisme grâce à une nouvelle positive à court terme avec le rachat de dettes de la BCE. De l’autre, aucune nouvelle encourageante du côté de l'Espagne. Ajoutons à cela, l’annonce en Grèce que le gouvernement et les créditeurs institutionnels ont décidé de faire une pause de 2 semaines avant de reprendre les négociations. Du temps précieux que l’Europe ne peut se permettre de gâcher. L’euro cotait aux alentours des 101 yens ce matin en baisse de 0.45%, il perdait également 0.25% à 0.7978 livre sterling. L’euro reste donc contenu entre les 1.29 et les 1.30 dollar avec une résistance dans les environs des 1.3180. Ce plafond qui maintient la pression sur l’euro devrait limiter un éventuel rebond.
Dans ce contexte macroéconomique avec un dollar et un euro sous pression, c’est le Yen qui s’affiche valeur refuge. En effet, le Yen gagnait du terrain ce matin par rapport à la majorité des autres devises. On attend aujourd’hui le chiffre de la confiance des entrepreneurs allemands qui devrait se situer aux alentours du point le plus bas atteint en août 2012, le Yen en profitait donc pour grimper à son plus haut point des deux dernières semaines par rapport à la monnaie unique. En temps de crise et d’incertitude économique, le Yen reste la devise refuge des investisseurs pour la simple raison que l’état des dettes du Japon ne dépend pas du capital étranger.
Matières premières:
Au chapitre des matières premières, les cours du pétrole se stabilisent au-dessus de $92 après avoir touché $93.80 en séance vendredi. Le pétrole subit une baisse assez importante sur fond d’inquiétudes sur la crise européenne et de tensions géopolitiques au Moyen-Orient qui menaceraient la production de brut. Le baril de light sweet crude échéance septembre se traite autour des $92 en baisse de 1.05%. Le contrat a un premier support autour des $91.70 puis $90.92. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre $110.37 en baisse de 1.01%.
Sur le front des métaux précieux, l’once d’or évolue autour des 1 760 dollars en baisse de 0.71% alors que l’argent se traite à 33.92 dollars en baisse de 1.71%. Les opérateurs prennent leurs bénéfices après le récent rallye sur les métaux précieux.