Hier soir, du côté des marchés actions américains, Wall Street a fini sans direction à l'issue d'une journée riche en actualité économique, les investisseurs restant toutefois hésitant avant la publication aujourd’hui, des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis.
- A la clôture, le Dow Jones Industrial a cédé 0,36% à 12.896,67 points et le Nasdaq, est resté stable à 2.976,12 points. L'indice S&P 500 a perdu 0,47% à 1.367,58 points.
Deux courants de pensée se sont affrontés ainsi toute la journée d’hier. D'un côté, il y a les investisseurs qui disent que les chiffres sur l'emploi ADP, laissent présager de bons chiffres aujourd’hui pour le taux de chômage. Et puis l'autre façon de raisonner est de juger décevant l'ISM manufacturier, tout en notant que l'annonce de la baisse des taux de la BCE, et le discours qui a suivi, sont plutôt inquiétants par rapport à l'état de l'économie européenne. La BCE a baissé son principal taux directeur à 0,75%, soit son plus bas niveau historique, dans une tentative de doper une économie européenne toujours morose. Ces réductions de taux rappellent aux investisseurs que le ralentissement de l'économie mondiale est aussi grave que persistant. L'enthousiasme de Wall Street était notamment tempéré par les déclarations du président de la BCE, Mario Draghi, qui a balayé les espoirs de nouvelles mesures exceptionnelles de l'institution en indiquant que le conseil des gouverneurs n'en avait pas discuté.
Le Nikkei termine la semaine sur un nouveau repli
Ce matin, l'indice Nikkei de la bourse de Tokyo a terminé la séance en repli de 0,65%, les nouvelles mesures d'assouplissement monétaire en Europe et en Chine ayant échoué à doper le moral des investisseurs qui attendent les chiffres américains de l'emploi.
- Le Nikkei 225 a perdu 59,05 points pour s'afficher à 9020,75 points, se maintenant de justesse au-dessus de la barre des 9000 points. La journée boursière a été peu active avec seulement 1,53 milliard de titres échangés sur le marché.
Bien que les banques centrales européenne et chinoise aient décidé hier d'abaisser leurs taux directeurs, les donneurs d'ordres n'ont pas réagi, car beaucoup avaient déjà spéculé par avance cette semaine sur ce type d'action. Les acteurs du marché ont été réticents à acheter en attendant de connaître les statistiques de l'emploi aux Etats-Unis et du fait de la tendance plutôt haussière du yen en cours de journée.
Les chiffres du chômage américain pour bien terminer la semaine ?
Pour cette dernière séance de la semaine, la bourse de Paris évoluent en baisse, après avoir été refroidie par la BCE la veille, dans l'attente de la publication des chiffres mensuels du chômage aux Etats-Unis.
- A 10h10, l'indice CAC 40 perdait 0,09% à 3226,12 points.
Les mesures prises jeudi par plusieurs banques centrales, dont la baisse des taux de la BCE ont confirmé aux yeux des investisseurs le net ralentissement de l'économie mondiale. En effet, la succession des événements depuis le sommet européen de jeudi dernier, y compris les décisions des Banques centrales hier, place derrière nous l'essentiel des bonnes nouvelles de court terme, et devant nous des éléments qui seront moins favorables aux actifs risqués. Les investisseurs sont notamment dans l'attente de la mise en place des mesures annoncées lors du sommet européen vendredi dernier. Signe d'un regain de tensions en zone euro, les taux d'emprunt de l'Espagne et de l'Italie poursuivaient leur hausse, après s'être envolés la veille. Les marchés vont désormais s'en remettre aux chiffres du chômage pour le mois de juin aux Etats-Unis. Cet indicateur américain est l'un des plus suivis chaque mois par les investisseurs. A cet égard, soit il est exécrable et la FED devra intervenir rapidement. Soit, le chiffre est plus fort qu'attendu et les craintes de récession aux Etats-Unis s'éloigneront, doucement… Parmi les valeurs, PSA perd 4,73% et signait la plus forte baisse du CAC 40 après que le groupe, en difficultés financières, a démenti avoir demandé un prêt à l'Etat.