Les entreprises américaines ont déjà émis près de 29 milliards d’euros d’obligations cette année
BlackRock a bouclé la semaine passée la première émission obligataire de son histoire en euros. La maison de gestion rejoint à cette occasion la cohorte d’entreprises américaines venues tirer profit des conditions de financement avantageuses dans la zone euro.
Selon le cabinet d’études Dealogic, près de 29 milliards d’euros auraient déjà été émis par des compagnies américaines depuis le 1er janvier, soit plus que l’année passée au même moment.
Des noms comme Coca-cola, Kellogg, Mondelez, Whirlpool ou encore Berkshire Hathaway, le conglomérat du célèbre investisseur américain Warren Buffett, ont notamment contribué.
L’année passée, on se souvient que les émetteurs d’outre-Atlantique avaient émis pour 38,6 milliards de dollars. Dans le contexte actuel d’assouplissement monétaire de la Banque centrale européenne, on peut raisonnablement envisager que ce montant sera dépassé d'ici la fin de l'année.
La nouvelle obligation BlackRock sous son prix d’émission
Concernant l’émission réalisée mercredi passé par BlackRock, le gestionnaire de fonds a placé 700 millions d'euros d'obligations à dix ans, donnant droit à un coupon fixe de 1,250%.
Selon l’Agefi, le produit de l’émission pourrait servir à refinancer la dette du groupe, dont la charge d'intérêts a totalisé 232 millions de dollars l'an dernier, ou encore, financer son programme de rachat d'actions.
Dans les premiers échanges sur le marché secondaire, il est possible de se procurer la nouvelle obligation sous son prix d’émission aux alentours des 97,60% du nominal. Son rendement annuel jusqu’à l’échéance est porté en conséquence à 1,50%. Cette émission « senior » est notée « AA- » chez Standard & Poor’s. La coupure est fixée à 100.000 euros.
Connu notamment pour gérer le "Global Allocation Fund", BlackRock est le premier gestionnaire de fonds au monde, avec plus de 4.700 milliards de dollars d’actifs sous gestion.