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Le Dow Jones repasse sous la barre des 15 000 points après avoir chuté de 1,43% sur la séance d’hier pour tomber à 14 960,59 points. Les investisseurs étant inquiets de voir la Réserve fédérale américaine ralentir son programme d’assouplissement monétaire à la suite d’une légère amélioration économique aux Etats-Unis. La reprise économique dans le pays reste néanmoins très fragile comme l’ont rappelé les derniers chiffres de l’enquête ADP avec seulement 135 000 emplois créés dans le secteur privé américain sur le mois de mai et une hausse moins importante qu’attendue des commandes nouvelles des groupes industriels américains en avril. Avant la réunion très attendue de vendredi, les marchés suivront de près cet après-midi les chiffres hebdomadaires sur l’emploi aux Etats-Unis qui pourraient confirmer cette tendance.
A la clôture le S&P 500 perdait hier 1,38% à 1 608,90 points tandis que le Nasdaq enregistrait une baisse de 1,27% pour tomber à 3 401,48 points.
Après avoir longuement hésité lors de la séance, les bourses asiatiques ont terminé en baisse toujours refroidies par un manque d’actions claires de la part du gouvernement japonais pour relancer l’économie du pays. Après avoir chuté lourdement mercredi, la Bourse de Tokyo enregistre sur la séance une baisse de 0,85% à 12 904,02 points et le Topix, plus large, perd 1,77% à 1 070,77 points.
Les investisseurs seront attentifs aujourd’hui aux réunions de politique monétaire de la Banque centrale européenne et de la Banque d’Angleterre bien qu’aucun changement ne soit attendu sur leur taux directeurs. Quelques minutes avant l’ouverture, le contrat à terme sur le CAC 40 d’échéance juin 2013 se traitait pour 3 849 points en légère hausse de 0,03%.
Forex:
D’un point de vue macro-économique, les investisseurs attendront aujourd'hui l'annonce de la Banque centrale européenne. Après des chiffres moins bons que prévus en zone euro le marché n’a pas anticipé de changement de la politique monétaire de la BCE et l’euro a chuté face au dollar en-dessous des 1,31 dollar. Selon les estimations d'Eurostat, le PIB de la zone euro s'est contracté de 0,2% au premier trimestre, enregistrant une baisse consécutive sur 6 trimestres. De plus, nous rappelons les propos de Mario Draghi, qui suscitent des inquiétudes sur la possibilité de rendre négatif le taux de la facilité de dépôt incitant les banques à prêter davantage aux entreprises et simuler l’économie.
Outre Atlantique, les opérateurs, à la veille du Comité de politique monétaire de la Fed, restent prudents. La séance d’hier a été ponctuée par différents chiffres économiques, le plus attendu concernait l’enquête ADP sur le niveau d’embauche aux Etats-Unis, qui est ressorti positif pour le mois de mai avec la création de 135 000 emplois, nous noterons aussi la légère hausse de l’ISM non manufacturier sur la période passant de 53,1 à 53,7.
Sur le plan technique, les bons indicateurs américains ont pénalisé légèrement l’euro mais celui-ci reste cependant au-dessus de 1,30. La séance d’aujourd’hui devrait être marquée par les décisions de la banque centrale européenne face à la baisse des perspectives de croissance ainsi que des revendications chômage, annonces qui pourraient apporter des niveaux de volatilité importante sur le marché. Ce matin, l’euro retrouve son support à 1,30 et une résistance à 1,3191, qui pourrait être cassée si le cours franchi le 1,31. Sur le cross de devise USDJPY, les mauvaises performances de la bourse de Tokyo et le statu quo de la Banque du Japon ont permis au billet vert d’atteindre un point bas hier à 99,11 et pourrait grimper au point clef à 100 en séance. Quant aux autres paires de devises, la livre britannique montait face à l'euro à 84,99 pence pour un euro, tandis que la devise helvétique montait face à la monnaie unique à 1,2341 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert à 0,9427 franc pour un dollar.
Matières premières:
Au chapitre des matières premières, le pétrole est orienté à la hausse après l’annonce d’une forte baisse des stocks la semaine dernière aux Etats-Unis. En effet, selon les chiffres de l’Agence d’information pour l’Energie, les stocks de brut ont chuté de 6,3 millions de barils soit la baisse la plus importante depuis le mois de Décembre 2012. En parallèle, les raffineries fonctionnent à 88,4% de leur capacité soit leur activité la plus importante depuis Janvier 2013. Cette baisse des stocks est un bon signe pour la demande et ces chiffres ont bien aidé le marché à tenir hier malgré la mauvaise tenue des indices américains. En effet, la hausse reste modérée en raison de la chute de Wall Street suite à des indicateurs américains décevants notamment dans le secteur de l’emploi privé. Le rapport sur l’emploi de Vendredi s’annonce donc tendu.
Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 93,8 dollars. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 103 dollars.
Sur le front des métaux précieux, l’or évolue de manière erratique. Le métal jaune semble souffrir de la spéculation autour des décisions à venir de la FED. En effet, les opérateurs spéculent sur une réduction du QE3. La publication du rapport sur l’emploi vendredi devrait permettre de dresser une tendance plus nette. Par ailleurs, le métal précieux a mal réagi à l’annonce d’une probable réduction des importations en or de 20% en Inde. Ce matin, l’once d’or se traite autour des 1 396 dollars.